Les autorités ne chôment pas en ce début d’année. En effet, ce lundi 4 janvier 2021, en plein Brazzaville, deux personnes ont été arrêtées en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation d’une peau de panthère. Ceci est une action de la Gendarmerie Nationale, et la Direction Départementale de l’Economie Forestière appuyé par le PALF (projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).

C’est la preuve que la covid-19 qui sévit toujours à travers le monde n’a pas fait reculer les trafiquants de la faune, qui dans leurs faits et gestes s’organisent pour tirer profit du  patrimoine faunique, tout en le détruisant. Les regards sont maintenant tournés vers la justice dans l’attente qu’elle condamne sévèrement ces actes et  ce,  pour une bonne cause. Celle de la protection de la biodiversité.

Au cours des dernières années, le trafic des espèces fauniques dans le monde est devenu plus organisé, plus lucratif, plus mondialement répandu, et plus dangereux que jamais au même titre que le trafic de drogue. Toutes les espèces animales sauvages sont concernées. Un rapport publié par Wildlife Conservation Society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne, un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire.  Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages à travers le monde.

En République du Congo, la panthère fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ».Les contrevenants de ces dispositions encourent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant de 100 000 FCFA à 5 millions de FCFA.