L’arrestation d’un premier présumé trafiquant faunique a eu lieu le 16 octobre 2019 à Dolisie dans le Département du Niari. Cet individu, de nationalité congolaise a été interpellé par les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière du Niari et des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage). Il a été arrêté en flagrant délit de détention,  circulation et tentative de commercialisation d’une peau et des dents de la panthère. Un deuxième suspect, aussi de nationalité congolaise a été arrêté le 17 octobre. Il a été identifié comme commanditaire de la mise en commercialisation de la peau et des dents de la panthère. Il se fournit au Gabon.

Ces deux prévenus seraient des acheteurs et revendeurs des produits de faune. Cette interpellation a donc marqué un coup d’arrêt de ce trafic illicite longtemps pratiqué par ces individus. Tous deux reconnaissent les faits.

La panthère, espèce animale  intégralement protégée sur le plan national et international continue de faire les frais des trafiquants des produits de faune ce, dans leur seul but de s’enrichir.  La République du Congo qui s’est engagée à protéger ses espèces animales en voie d’extinction reste vigilante et traque tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.

Signalons que les 24, 25 et 30 octobre 2019 sont prévues à Owando dans la Cuvette, à Sibiti dans la Lékoumou et à Djambala dans les Plateaux des audiences liées à la criminalité faunique dans les Tribunaux de Grande Instance de ces différentes localités. Audiences au cours desquelles plus de dix présumés délinquants fauniques vont comparaitre devant les juges.

En République du Congo, la panthère fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration  des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».