La Ministre de l’Economie Forestière Rosalie Matondo a  ouvert ce 29 juillet 2019 à Brazzaville, en présence du Chef adjoint de la Délégation de l’Union Européenne Claude Bochu, et des représentants de la Commission des forêts du Bassin du Congo, de la COMIFAC, un atelier multi-institutionnel sur le renforcement des capacités en matière d’enquêtes sur les crimes contre les espèces sauvages à l’intention des agents chargés de l’application de la loi. Organisé par l’équipe spéciale de l’Accord de Lusaka, en partenariat avec le projet Enact financé par  l’Union Européenne, met en lumière la problématique de la gestion durable des ressources naturelles, la stratégie commune africaine contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces de la faune et flore sauvage d’Afrique.

La communauté internationale, qui reconnait que le crime organisé pose des problèmes non seulement en Afrique mais aussi dans les régions environnantes, s’efforce de mettre au point ou d’apporter des réponses efficaces et durables. D’où la tenue de ce séminaire qui a pour objectif de renforcer davantage la coopération entre les Etats d’Afrique Centrale.                                  

Pendant trois (03) jours, les décideurs d’institutions étatiques et d’organisations de la société civile et agents d’application de la loi renforceront leurs capacités afin d’identifier et de répondre au crime organisé transnational et transfrontalier de manière coordonnée. Ces outils contribueront à élaborer des stratégies et programmes formulés en collaboration avec les parties prenantes régionales et continentales.

Pour Claude Bochu, Chef adjoint de la Délégation de l’Union Européenne, les criminalités fauniques et forestières ont un important impact environnemental et économique puisqu’elles portent atteinte à la biodiversité. « La problématique qui réunit aujourd’hui constitue non seulement un enjeu sécuritaire mais aussi un et surtout un véritable enjeu de développement car les réseaux de trafiquants sont une source majeure de corruption et sont un manque à gagner énorme pour les Etats ».   Aussi, saluant la tenue d’un tel séminaire qui a regroupé l’ensemble des acteurs pertinents au niveau national et régional, il a ajouté que : « C’est à travers unecoordination nationale et une coopération régionale effective que le combat contre le crime organisé portera ses fruits. Si nous voulons lutter activement et efficacement contre les réseaux criminels, nous devons unir nos forces et mutualiser nos efforts ».

De son côté, ouvrant les travaux de cette série d’activités régionales portant sur l’étroite exploitation illégale et le commerce illicite de la faune et la flore sauvage,  Rosalie Matondo, Ministre de l’Economie Forestière a fait savoir que ce présent atelier séminaire de formation qui venait à point nommé par rapport à l’intensité et la complexité du crime faunique , du braconnage et du trafic illicite des ressources naturelles de la biodiversité, nécessitait à ce qu’il soit développé une approche concertée de l’ensemble des parties prenantes afin de parvenir au démantèlement des réseaux mafieux. « Nous avons l’impérieux de voir d’accompagner notre institution panafricaine unique en son genre afin qu’elle puisse jouer pleinement et efficacement sa mission, et ceci permettra de contribuer à l’application du plan d’actions de lutte contre la criminalité environnementale de la stratégie commune africaine. La préservation de la biodiversité est inscrite comme urgence des temps présents dans la marche vers le développement. C’est dire que dans mon pays le Congo, la lutte contre l’exploitation illégale, le commerce illicite de notre patrimoine n’est pas un vain mot et constituent une préoccupation au plus haut niveau ».

En outre, elle a espéré voir les fortes résolutions  accompagnées d’un plan d’actions réalistes et réalisables être  prises au terme des travaux, afin de marquer un nouveau départ dans la lutte acharnée contre le braconnage et les réseaux illicites transnationaux.

A noter que cet atelier de formation qui couvre les six pays d’Afrique Centrale dont le Congo, le Cameroun, la RDC, le Tchad, le Gabon et la Guinée-Conakry , a une triple dimension qui vise à atténuer l’impact du crime organisé transnational  et transfrontalier sur le développement, la gouvernance, la sécurité et l’état de droit en Afrique Centrale.