Poursuivis pour présomption d’abattage, détention et circulation illégales des trophées d’espèces animales intégralement protégées, ces prévenus vont comparaitre le 17 juillet 2020 devant le Tribunal de Grande Instance de Dolisie pour les uns et de Sibiti pour les autres.

A Dolisie, il s’agira de la première audience des deux présumés trafiquants des produits de faune arrêtés dans cette ville, le 16 octobre 2019, en flagrant délit de détention,  circulation et tentative de commercialisation d’une peau et des dents de panthère. L’un de ces deux présumés a été identifié comme commanditaire de la mise en commercialisation de la peau et des dents de panthère. L’autre serait un acheteur et revendeur des produits de faune. Il se fournit au Gabon.

Ces individus, tous de nationalité congolaise ont été interpellés par les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière du Niari et des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).  Cette interpellation a donc marqué un coup d’arrêt de ce trafic illicite longtemps pratiqué par ces individus. Tous deux reconnaissent les faits.

A Sibiti dans le Département de la Lékoumou, il sera question de l’affaire des deux présumés délinquants fauniques, poursuivis pour présomption d’abattage d’éléphant, complicité de détention et circulation de huit pointes d’ivoire. Le principal acteur dans cette affaire avait été arrêté, le 15 avril 2019 à la gare routière de Sibiti, par les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Lékoumou. Son complice avait été interpellé quelques jours plus tard. Informé, le PALF apporte son appui juridique dans cette affaire. Au cours des précédentes audiences, ces présumés délinquants fauniques, tous de nationalité congolaise, avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés. L’audience de ce 17 juillet 2020 portera sur les plaidoiries et réquisitions.

En République du Congo,  l’éléphant et la panthère font partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. De même, la législation nationale, conformément à l’article 113 alinéa 6 de la loi 37-2008 de 2008, prévoit une peine d’emprisonnement jusqu’à cinq ans et cinq millions de FCFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.