Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), M. Antonio Guterres, a appelé, le 10 octobre à New York, la communauté internationale aux efforts pour répondre aux problèmes de liquidité en Afrique.

Rappelant qu’aucun pays au monde n’a été épargné par la pandémie, il a fait savoir que dans les pays africains en particulier, la crise s’est manifestée par des problèmes de liquidité graves marqués des dépenses qui se sont avérées supérieures aux revenus, entraînant ainsi une montée des déficits.

M. Guterres a fait remarquer qu’à la date du mois de juin, sept des huit pays en difficulté de paiement de la dette dans le monde et 12 des 23 pays exposés à un risque élevé de défaut de paiement étaient des pays d’Afrique. Tenant compte de ce fait, il a dit que sans mesures audacieuses, les problèmes de liquidité de l’Afrique pourraient dégénérer en crise de solvabilité.

«Les mesures d’atténuation actuelles assurées par les partenaires de développement ne sont pas suffisantes», a-t-il déclaré lors d’un événement de haut niveau organisé en ligne par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (Fmi), baptisé ‘’Mobilisation avec l’Afrique II’’.

A son avis, l’initiative de suspension du service de la dette du Groupe des 20 a apporté une accalmie qui doit être prolongée. Cette initiative exclut un grand nombre de pays en développement, dont des pays à revenus intermédiaires et les petits pays insulaires durement touchés par la crise, a-t-il souligné.

«J’appelle les partenaires de développement à élargir les conditions d’éligibilité de cette initiative pour inclure tous les pays fortement endettés et les pays vulnérables qui ont été affectés par la situation d’urgence, et à répondre sérieusement aux problèmes structurels d’architecture de la dette», a insisté M. Guterres.

De leur côté, le Fmi et les banques de développement multilatérales ont joué un rôle décisif pour répondre aux besoins de liquidité sur l’ensemble du continent africain. Toutefois, il faudra bien plus de ressources à l’avenir pour soutenir une reprise durable, a-t-il conclu. Source: (XINHUA/ACI)