Atelier de validation du Rapport sous-régional sur la riposte aux violences juvéniles

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Le Comité National du Programme pour la Gestion des Transformations Sociales (MOST) a tenu, ce 25 mars 2022 à Brazzaville, un atelier de validation du rapport sous-régional sur la riposte aux violences juvéniles. L’objectif final a été d’examiner et de valider ledit rapport qui sera soumis aux autorités politiques. Les participants, à l’issue de cet atelier, ont formulé plusieurs recommandations allant dans le sens de mettre en œuvre le projet « Riposte à la violence/délinquance juvénile : phénomène « bébés noirs, kuluna, armées des rails et ujanas » par à recherche en sciences humaines et sociales ».

Ces phénomènes qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans les pays de la sous-région touchent toutes les couches sociales et constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de la personne humaine. C’est dans ce sens que les sociologues, responsables universitaires et experts du Cameroun, de la Centrafrique, du Gabon, République Démocratique du Congo, du Gabon et du Congo, ont mené une étude approfondie en tirant profit des expériences des pays de la sous-région, afin que les solutions soient trouvées pour sortir les populations de cet engrenage.

« Cette riposte s’inscrivait surtout dans la dynamique des regards croisés entre les sciences humaines et sociales et permettait de voir, au-delà du cadre juridique, les apports des anthropologues, sociologues et psychologues, etc, en vue de créer les possibilités d’éradication du phénomène. Le rapport sera publié et remis aux autorités politiques des différents pays de l’Afrique Centrale, puis remis à l’Unesco qui est l’institution qui a commandité la recherche » , a fait savoir le Coordonnateur du projet MOST, le Pr Romuald Omer MASSOUMOU.

Au terme de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Il s’agit entre autres: d’élargir l’étude du phénomène des EDR en Afrique en associant les spécialistes des sciences sociales et humaines pour une compréhension et une explication plus globale du phénomène; d’intensifier la réinsertion des enfants; d’identifier et sensibiliser les jeunes exposés à la délinquance; de renforcer la prise en charge des jeunes dans les grandes villes et en arrière-pays; d’établir un code de conduite pour le traitement de l’enfance et de la jeunesse basé sur la charte africaine et la convention des nations unies en la matière; de remobiliser positivement les jeunes en débloquant les perspectives d’une bonne vie pour tous hors des sentiers de l’économie de la débrouillardise, de la criminalité et de l’insécurité; de réduire le chômage de masse, la pauvreté et les inégalités qui frappent les jeunes et le condamnent à envisager la contestation de l’ordre social et le recours aux violences contre les institutions étatiques et les paisibles citoyens comme des voies de rédemption socio-économique, etc.

Cet atelier de validation a été co-organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation technologique et la Commission nationale congolaise de l’UNESCO.