L’église Ngunza Matsouaniste a célébré, mercredi 6 septembre 2023 à son siège, la FEMME NGUNZA sous le thème “NZUNGU ZA NGUNZA ”. Plusieurs fidèles ont répondu présent à cet événement qui a été également marqué par un Kimoko [Culte d’action de grâce] sous la conduite de Ngudi Nganga, Mbuta MASSENGO MBEMBA. Chants, prédication et enseignements ont été au cœur de cette commémoration.
LE MYTHE DE LA MÈRE : TOUT EST FÉMININ.
Selon les enseignements de Mbuta MASSENGO MBEMBA, Ngudi Nganga, la spécificité de la femme réside, ici, dans son aptitude à véhiculer plus facilement et plus en profondeur le message reçu de l’école de la sagesse ou, tout au moins, à étendre le champ d’application ; l’homme n’en sera plus la seule courroie de transmission, il sera désormais aidé par un autre à être qui est la femme. C’est tout le sens du « NZO NGUKU », Le « NZO DE LA MÈRE » comme le rappelait Mama BUNA, originaire du département des Plateaux en République du Congo. Le « NZO DE LA MÈRE » ou encore lignage repartiteur de l’énergie humaine. Cette unité se trouve au cœur de l’existence collective, des données fondamentales de la société, de la source de l’intimité et du secret. A cet effet, il est à noter que la vie d’un homme ou d’une femme est inconcevable hors de ce cadre.
Pour lui, le « NZO », c’est l’enfantement par la mère, la manière de venir au monde et d’y vivre. Lorsqu’on parle, non de « NZO NGUKU » mais de « NZO » tout court, il s’agit toujours de celui de la mère. « Tout est féminin, même quand ce sont des hommes qui y tiennent les places importantes. L’identité naturelle de quelqu’un est d’abord féminine, maternelle. NZO, c’est aussi la maison en Kongo. La femme ou l’homme a toujours eu besoin de s’abriter, de se protéger et de s’approprier les espaces », a-t-il précisé.
C’est dans ce cadre que le Ngunza, par les voies de la connaissance, fait cette expérience unique d’une communion fraternelle, tout en restant à sa vraie place. Nous voulons tout simplement exprimer qu’au vécu collectif et commun des situations que nous rencontrons, correspondent certainement des approches diversifiées de solutions selon leur origine masculine ou féminine.
A ce propos, l’accession de la femme aux postes de responsabilité appropriés, à en croire le Ngudi Nganga, doit être saluée ; c’est la complémentarité car, a-t-il poursuivi que « la femme et le secours de l’homme et non la roue de secours de l’homme. La femme, c’est comme une ampoule; lorsqu’elle est allumée la maison est plein de lumière mais lorsque l’ampoule grille, tout devient sombre dans la maison », a dit Mbuta MASSENGO MBEMBA.
Expliquant le tryptique “La Mère, L’enfant et le Léopard”, il a indiqué que « la mère est liée à l’enfant; c’est elle qui qui est à l’écoute des besoins de l’enfant et y prêteattention. Hier, c’était le chasseur qui expliquait la partie de chasse, mais aujourd’hui, c’est le léopard qui est dans le forêt qui explique ». Aussi, l’idéal selon lui, est de ramener la femme Ngunza, comme toutes les femmes du monde, à être caractérisée par la vertu parce que « les femmes ne sont pas des êtres matériels qui sont dans le milieu spirituel mais ce sont les femmes spirituelles qui sont dans le milieu charnel. Voilà pourquoi, partout où elles seront, elles doivent apporter la lumière et prier ».
Au sein de l’église Ngunza Matsouaniste, oui la femme est un modèle de par ses comportement respectueux, son accoutrement décent, confirme l’une des maman fidèle.
La femme est une richesse et non une marchandise, elle doit se prendre en charge car tout ce qui est féminin est aussi bien, a conclu Mbuta MASSENGO MBEMBA.
