La Journée mondiale de la protection civile, commémorée chaque le 1er mars à travers la planète, a fait l’objet d’un atelier en République du Congo, organisé par le Ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local (MIDDL) et supervisé par le Commandement de la Sécurité Civile (CSC) à Brazzaville. A l’issue de cet atelier tenu les 28 et 1er mars 2023 à Brazzaville, les participants ont fait le plaidoyer pour la mise en place d’une plateforme interactive de gouvernance de risques et partage de données pour une alerte précoce et efficace. Plusieurs recommandations ont été également reformulées.

Durant deux (02) jours, les participants à cet atelier, notamment les délégués de plusieurs structures (ministère de l’économie forestière ; ministère de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier ; ministère des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire ; ministère de la santé et de la population et le ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local ; les directions générales des collectivités locales, de l’environnement, des affaires foncières, du cadastre et de la topographie ; les directions centrales et structures nationales telles que la météorologie, le Centre national d’inventaire et d’aménagement forestier, L’ANAC, l’ASECNAC, l’ARPCE, Congo Télécom , l’IRSEN, le BEA, la DGASCOM, la Croix Rouge, les sociétés SCLOG, FAAKI, AERCO, QRISKA, ont meublé les échanges sur le thème principal « Le rôle des technologies de l’information dans l’évaluation des risques ». Ils ont partagé l’expérience positive des administrations et organismes dans l’utilisation des outils issus des technologies de l’information, pour l’analyse et l’évaluation des risques ; étudié la possibilité de mettre en commun les connaissances des uns et des autres à travers une plateforme interactive de partage des données, en vue d’une alerte précoce efficace au niveau national.

Pour le Commandant de la Sécurité Civile, le Général de police Albert NGOTO, représentant le Ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, le Congo, comme tant d’autres pays, est aussi sujet à de multiples crises, mettant en péril les vies dans un environnement déjà fragilisé par les effets du changement climatique. « L’impact de ces crises, amplifie celui des situations d’urgence d’origine naturelle tels que les inondations, les mouvements de terrain dans toutes leurs variantes, la sécheresse, les feux de brousse et de forêt, sans toutefois oublier les urgences d’ordre technologique et sanitaire », a-t-il indiqué puisque cet état de chose, a-t-il ajouté, découlait l’assertion suivant laquelle nul n’est à l’abri des catastrophes, ni ne peut faire face, seul, de manière efficace, à la prévention et réduction des risques ainsi qu’à la réponse aux catastrophes.

L’occasion a été tout indiqué pour Éric LEROI de présenter une application numérique dénommée “ QRISKA ”. Grâce à cette une application smartphone, l’utilisateur peut émettre, en temps réel, une alerte ou un signalement géolocalisé à un centre de contrôle. Le centre de contrôle peut visualiser les alertes et les prendre en charge. En outre, le centre de contrôle peut créer et faire évoluer les questionnaires d’alertes très facilement, et définir le périmètre de validité du questionnaire. L’application Qriska Alert App est disponible gratuitement sur les stores (Playstore, Google…) pour tous les utilisateurs.

L’évaluation des risques, qui, autrefois, se faisait manuellement, doit actuellement migrer vers l’utilisation des nouvelles technologies, a précisé Romaric MENGUE MATONDO, Commandant de police, point focal du Congo auprès de l’OIPC, directeur de l’administration et du personnel . « La majorité des administrations utilisent, chacune, un outil pour identifier, analyser et évaluer les risques. L’objectif pour nous a été de déterminer cet ensemble d’administrations en vue de fédérer ces dernières au sein d’une plateforme et faire le partage de données sur les risques afin de mieux préparer l’engagement des troupes pour les secours mais aussi la prévention des risques », a-t-il conclu.

Ainsi, les participants en sont arrivés à la formulation des recommandations suivantes : Convoquer une réunion des experts, parties prenantes à la mutualisation de connaissances, pour la mise en place effective de la plateforme interactive de partage des données, en vue d’une alerte précoce efficace ; Plaidoyer pour la mise en place d’un fond de gouvernance des risques, pour aider l’ensemble des administrations concourant à la gestion des risques à mieux préparer les missions conjointes d’évaluation, afin de permettre une évaluation intégrée et globale des menaces et dangers identifiés; Légiférer sur la protection civile ; Engager les pouvoirs publics dans le projet opérationnel, pour la mise en place d’un cadre de veille sur les risques et les catastrophes à travers l’échange des données ; Identifier chaque structure concernée par la gestion des risques et créer de clusters ; Créer des groupes mixtes d’intervention rapide par type de risque préétabli à travers un arrêté interministériel et identifier les acteurs devant intégrer lesdits groupes mixtes.

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