CNIAF : Atelier de restitution de l’analyse institutionnelle.

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Un atelier de restitution des résultats du Centre National  d’Inventaire et d’Aménagement des ressources Forestières et Faunique ( CNIAF)  a eu lieu le 13 août 2021 à Brazzaville sous la houlette de Rosalie Matondo, Ministre de l’Économie Forestière.

Ayant réuni les représentants de l’administration forestière, les responsables des sociétés et organisations non gouvernementales forestières, cette rencontre avait pour objectif d’assister techniquement les cadres du CNIAF et de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées à évaluer ou réévaluer leurs capacités afin de pouvoir déterminer objectivement les priorités dans le renforcement de leurs capacités managériale et institutionnelle.

« La présente analyse permettra de revisiter notre vision et notre politique de la gestion de cet établissement et d’agir conséquemment, elle arrive à point nommé, puisque le CNIAF a amorcé la révision de ses textes organiques, notamment son décret portant Attribution, organisation et fonctionnement pour s’arrimer à la Loi n°-33-2020 du 8 Juillet 2020 portant Code forestier » , a précisé Carine Saturnine Milandou, directrice du CNIAF .

Procédant à la présentation des résultats de cette analyse institutionnelle, le Consultant du TRG, Michel Toko-Puku a expliqué qu’il y a un certain nombre d’outils qui permettent d’identifier les maux dont souffrent une organisation. Et dans le cas présent, ils ont utilisé, poursuit-il, l’outil PICAL USAID qui a l’avantage , non seulement , de voir comment fonctionne cette organisation mais aussi de vérifier si cette dernière est apprenante ou si elle tire des leçons sur ces expériences passées.

« L’outil utilisé est questionnaire subdivisé en 4  dimensions présentant chacune un aspect de la structure, du fonctionnement et de la dynamique d’une organisation. Chaque individu donne une note allant de 0 à 5. La plupart des notes que nous avons vu étaient de 0, 1 ou soit 2;  ça veut dire que les procédures sont soient incomplètes ou plutôt complètes mais mal appliquées » , a-t-il souligné avant d’évoquer deux grands problèmes qui se situent au niveau du CNIAF :  » premièrement, l’Etat ne finance pas assez. Deuxièmement, il ya une espèce de concurrence à l’interne dans le sens qu’il ya d’autres services du ministère qui se tapent les prérogatives du CNIAF ; ce qui constitue un handicap.

Dégager les forces, des faiblesses des opportunités et des menaces (FFOM) relatives à chaque institution;  produire et identifier sur base des FFOM, un plan de renforcement des capacités managériale et institutionnelle de chaque institution ; partager et assurer l’adoption de chaque plan de renforcement par la majorité du personnel d’une part et par le comité de gestion de chaque institution d’autre part, ont été entre autres objectifs fixés par les participants à cet atelier.

«L’USFS-IP souhaite, en tenant compte de ses objectifs, de ceux du Programme Régional pour l’Environnement en Afrique Centrale (CARPE) et de ces deux structures, réalise une évaluation institutionnelle afin de mieux comprendre les défis précités et formuler des recommandations et des actions qui permettront de concilier les objectifs de l’ensemble, tout en garantissant un héritage susceptible de garantir une bonne appropriation de l’appui technique et éventuellement une prise de décision éclairée pour la gestion durable du paysage » , a dit le Coordonnateur national du US Forest Service, Isaac Moussa.

Pour la Ministre de l’Économie Forestière, Rosalie Matondo, le CNIAF, afin de lui permettre de mener à bien ses missions surtout dans le contexte actuel de la mise en œuvre des réformes dans le secteur forestier, devrait renforcer ses capacités internes en s’appuyant sur une analyse institutionnelle critique de son fonctionnement, de sa création à ce jour en perspective de la révision de ses textes organiques et de l’élaboration des textes d’application de la Loi 33-2020 du 08 juillet 2020 portant Code forestier. 

 « Cet atelier du CNIAF réalisé avec l’outil PICAL a fait le bilan du mode gestion de son fonctionnement caractérisé par les faiblesses, opportunités, forces internes et externes qui ont permis de relever un plan d’action correctif à court terme …» , a-t-elle déclaré en clôturant l’atelier.


Opérationnel depuis 2004, le CNIAF contribue aux côtés des autres entités de l’administration forestière à consolider le leadership de la République du Congo dans les domaines de l’aménagement forestier durable et de la télédétection. L’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées a pour mandat d’assurer la mise en œuvre de la politique nationale en matière de gestion de la faune, des aires protégées et des unités de surveillance et de lutte anti-braconnage. Ils sont tous les deux placés sous la tutelle du ministère de l’Économie Forestière.