La deuxième audience concernant deux présumés trafiquants de produits de faune se tiendra ce 18 octobre au Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.

Le premier présumé trafiquant avait été interpellé le 23 juin dernier dans la ville capitale, en possession de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux, d’une pointe d’éléphanteau et un sac contenant 5 kg d’écailles de pangolin géant. Le 24 juin, un agent de la force publique avait été appréhendé dans cette même affaire.

Les deux présumés avaient été interpellés par une mission mixte des éléments de la Section de Recherches de la Région de Gendarmerie et des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de Brazzaville avec l’assistance technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les ivoires et les écailles de pangolin géant saisis avaient été transportés du village Inoni dans le Département du Pool, jusqu’à Brazzaville par l’un de ces présumés trafiquants. Ce dernier s’apprêtait à les vendre auprès de ses potentiels clients. Une arme de chasse de type calibre 12 avait été découverte à son domicile au village Inoni Plateau à la suite d’une perquisition effectuée par la gendarmerie. Le présumé trafiquant avait reconnu avoir abattu deux éléphants et un pangolin géant dans la zone de Léfini avec une arme de chasse.

Les trophées d’espèces animales intégralement protégées auraient été stockés à Brazzaville au domicile de l’agent de la force publique impliqué dans cette affaire. Les produits ont d’ailleurs été trouvés dans un sac militaire appartenant à cet agent de la force publique.

Le 1er est soupçonné des délits de chasse dans une aire protégée, d’abattage d’espèces animales intégralement protégées (éléphants et pangolin géant), de détention, circulation et tentative de commercialisation des pointes d’ivoire et d’écailles de pangolin géant. Le second lui, est accusé de complicité de détention desdits produits fauniques.

Les deux individus interpellés, encourent de lourdes peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme et une amende dont le plafond est de 5.000.000 de FCFA conformément à loi. Les regards sont tournés vers la justice pour condamner sévèrement ces actes et ce, pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité.

Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis.