La police et la gendarmerie congolaise ont désormais une nouvelle arme digitalisée pour contrôler de façon technique les moyens roulants sur le territoire national et surtout de faire en sorte que les recettes soient améliorées. Une stratégie pour mieux lutter contre l’insécurité routière. C’est tout le sens à donner au Projet de digitalisation des opérations de contrôles techniques des véhicules automobiles présenté, le 23 août à Brazzaville, aux acteurs du transport routier, par la Directrice Générale des Transports Terrestres (DGTT).

Par arrêté N°21-452 du 28 décembre 2021, le Gouvernement congolais dotait l’administration de la DGTT d’un nouvel instrument par la numérisation de son système de gestion qui s’appuie sur l’expertise de la société SIGA (Système Informatique et Gestion Automatisée). A travers ce projet, sera créé l’outil numérique comme tel, sera construit un bâtiment administratif et un Data Center de 79,634 m² doté d’équipements pour le stockage et la sécurisation des données.

 Ce projet permettra d’avoir une base de données fiable, exploitable et sécurisée car la loi congolaise en la matière exige que le contrôle technique des véhicules privés de tourisme, de transport privé des personnes, des véhicules spéciaux (engins mécaniques, matériels agricoles et des travaux publics) se fasse chaque année, à l’exception des véhicules neufs. Concernant les véhicules de location,  le contrôle est de quatre (4) mois. Par contre, pour les véhicules de transport des marchandises, des matières dangereuses, les citernes ou porte-citernes amovibles, véhicules tracteurs, le contrôle doit se faire tous les six (6) mois.

La formation est en continue pour accompagner et assister les intervenants PDOCT. La ville de Pointe-Noire couvre les sites de Kinkala, Madingou, Sibiti et Dolisie et celle de Brazzaville couvre les sites d’Ewo, Ouesso, Owando, Djambala et Impfondo.

« La plateforme permettra d’améliorer aussi la collecte des taxes, de minimiser les émissions de gaz à effet de serre et d’acquérir les modalités de paiement électronique à partir des cartes de visite biométrique. La création de ce projet résulte de multiples manquements constatés dans la gestion de visite », a dit Fathila KHELIFI, DG de la société SIGA.

Présentant le bilan, le Directeur Général des Transports Terrestres, Sadate Girest MANZEKELE BOKENGA, a attiré l’attention des conducteurs des motos et motoscycles du fait que « ce mode de transport enregistr plus de victimes et de cas plus graves que les autres », parce que au cours des cinq (5) dernières années la route a enregistré 1.224 tués, 5.900 blessés graves et 5.925 blessés légers.

« Nous leur rappelons qu’ils ne sont pas exemptés du permis de conduire et du contrôle technique. La DGTT avec les services de contrôle compétents, poursuivront l’éradication des des pratiques non orthodoxes souvent décriées dans la délivrance des certificats de visite technique, veilleront à l’harmonisation des vignettes de contrôles techniques sur le territoire national », a confié le DG.

La DGTT est chargée d’assurer et de faire assurer les contrôles techniques des véhicules automobiles, ce qui consiste à vérifier sans aucun démontage les organes essentiels du véhicule susceptibles de porter atteinte à la sécurité des personnes, des biens ou de l’environnement.

 Aussi, nous rappelons, qu’aux termes de l’arrêté N°4223/TP/AF du 31 décembre 1954, la loi N °01/75 du 12 mars 1975 et du décret N °2019-171 du 1er juillet 2019, « le contrôle technique des véhicules routiers est obligatoire et périodique », précisé Sadate Girest MANZEKELE BOKENGA.

La Direction Générale des Transports Terrestres, conformément au décret N °99-92 du 02 juin 1999, est l’organe technique qui assiste le Ministre des Transports de l’Aviation Civile et de la Marine Marchande dans l’exercice de ses attributions en matière de transports terrestres.