CONGO/OMS : Présentation du rapport de comptes de la santé publique exercices 2019-2020.

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Le Ministère de la Santé et de la Population en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Congo, a présenté, ce 24 avril 2023 à Brazzaville, le rapport de comptes de la santé publique, exercices 2019-2020. Sous forme de repère, ce rapport permet au Gouvernement et à ses différents partenaires de mieux connaître les dépenses réellement effectuées dans le secteur de la santé. Au cours de cette rencontre, d’importantes recommandations ont été faites au Gouvernement congolais d’un côté et de l’autre aux partenaires techniques et financiers. Cette cérémonie de présentation a eu lieu en présence du Ministre d’Etat chargé de la Fonction Publique, Firmin AYESSA, le Ministre de la Santé et de la Population Gilbert MOKOKI, chefs de missions diplomatiques et d’autres autorités.

Selon le Ministre de la Santé et de la Population, assurer le financement pérenne et efficace du système de santé demeure une préoccupation majeure du Gouvernement. « Nous devons donc modifier notre dispositif de santé. Ça ne va pas se faire brusquement. Nous allons nous y mettre. En attendant, il faut travailler avec le dispositif qui existe. Nous sommes à 8,5%. Il faut arriver à rationaliser la dépense », a-t-il avoué.

Ce rapport des Comptes nationaux de la santé, selon Saturnin Brice Roch MASSANA, Directeur des Etudes et de la Planification du Ministère de la Santé, permet de retracer les financements de la santé, de regarder comment cette dernière est financée au Congo, lesquels domaines sont financés, quelles sont les ressources et quelles sont les sources de financement. Par niveau d’investissement, le Gouvernement est la première source de financement de la santé. Il est suivi par les ménages eux-mêmes et ensuite par les partenaires ni et multilatéral ux.

« Le constat faisant, la plus grande partie est affectée un peu au niveau de la gouvernance. En réalité, le financement devrait aller de plus en plus au niveau opérationnel, c’est-à-dire au dernier niveau de la pyramide sanitaire, afin d’atteindre les résultats escomptés. Les Chefs d’Etats, à Abuja, avaient pris l’engagement que chaque pays devrait financer à au moins 15% le système de santé. Au Congo, le Gouvernement fait beaucoup d’efforts d’années en années, il y a une certaine progression et nous sommes autour de 8,5%. Dans ce rapport, on a constaté que les financements partent, de moins en moins, au niveau de la santé maternelle qui nécessite d’être renforcée. Le Gouvernement doit poursuivre les efforts pour améliorer le financement de la santé pour pouvoir atteindre les 15% recommandés. En outre, on doit pouvoir rationaliser l’utilisation des ressources qui sont affectées à la santé. Il faut qu’on mette plus l’accent sur le côté préventif que curatif », a-t-il indiqué.

L’équipe technique de l’OMS a analysé le contenu de ce rapport. Raison pour laquelle, le Représentant de cette institution onusienne a estimé que le Gouvernement devrait maintenir le rythme de la progression de ses dépenses en santé, comme stratégie délibérée qui permettrait de réduire l’extrême pauvreté et qui favorisait un développement humain accéléré. A-t-il ajouté que les partenaires techniques et financiers se doivent de maintenir un dialogue politique avec le Gouvernement, sur la question du financement de la santé, avec pour objectif prioritaire, l’amélioration de l’efficience allocative et celle technique.

Des recommandations ont été faites au Gouvernement ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers.

RECOMMANDATIONS
Au Gouvernement du Congo :
▪️Institutionnaliser les comptes de la santé en République du Congo ; ▪️Accroître les ressources budgétaires en faveur du secteur de la santé conformément aux engagements internationaux (Recommandations de l’OMS, du Sommet des Chefs d’Etats africains à Abuja, Déclaration de Paris (au moins 15%) et en améliorer l’exécution ; ▪️Accroître le financement de la santé en faveur des femmes, des enfants et des adolescents, conformément à l’engagement du Gouvernement.

Aux partenaires techniques et financiers :
▪️Accroître l’appui en faveur de la santé dans le cadre de l’aide publique au développement ;
▪️Fournir a temps réel, les informations financières désagrégées pour la production régulière des Comptes de la santé ;
▪️Appuyer le Gouvernement dans l’institutionnalisation des Comptes de la santé pour une bine traçabilité de dépenses de santé ;
▪️Appuyer le Gouvernement dans la mise en place des mécanismes assurantiels (RAMU/CAMU).