Après le paiement de la dette intérieure commerciale de l’Etat congolais dont les montants compris de zéro  à dix (10) millions de FCFA, le tour revient pour les opérateurs économiques et syndicats patronaux d’être édifiés sur le processus mis en place pour le paiement de la dette des créances allant de dix (10) à cinquante (50) millions de FCFA. Au cours de cet échange tenu, le 20 septembre 2022 à la Chambre de commerce de Brazzaville entre Wilfrid Albert OSSIÉ, Directeur de cabinet de Rigobert Roger ANDELY, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public et ces opérateurs économiques, en présence de Paul OBAMBI, Président de la Chambre de Commerce, d’agriculture, d’industrie et des métiers de Brazzaville, des précisions ont été données quant à leurs doléances et difficultés rencontrées.

Contrairement à la première catégorie des créances payées, la deuxième qui concerne les montants qui varient de 10 à 50 millions de FCFA se fera avec la décote de 35 % afin de permettre à l’Etat de payer ses dettes sans difficulté.

 Etant donné que les opérateurs économiques vont  bénéficier d’une réduction du taux d’imposition des pénalités et des droits principaux, consentis par l’Etat, allant jusqu’à 80 % de réduction, au niveau du FISC, « l’Etat a pris en compte tous les paramètres, en respectant ses engagements à l’égard de tous ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. C’est une grande première dans l’histoire du Congo. La décote de 35 % ne peut donc pas poser problème » car « la décote, c’est pour permettre à l’Etat de payer ses dettes. Si on ne fait pas de décote avec l’énormité de cette dette, il sera difficile pour l’Etat dans les circonstances actuelles de régler cette dette régulièrement », a précisé Wilfrid Albert OSSIE.

En outre, il leur a rappelé que l’Etat est un grand client, le plus grand fournisseur de l’économie nationale et ne pas tenir ses engagements, va constituer un impact négatif sur leurs activités. Le Gouvernement congolais, à l’en croire, ne ménage aucun effort quant à mener des chantiers visant à restaurer la crédibilité du Congo vis-à-vis de la Communauté financière internationale, à engager cette  crédibilité du pays dans la sous-région Afrique Centrale. 

« La dette du Congo, aujourd’hui, est relativement mieux cotée depuis quelque temps. Le Ministre est déterminé à renforcer et à améliorer cette crédibilité. Le souci du Gouvernement est de relancer aussi la croissance, qui est une question d’anticipation, afin de prévoir les investissements nécessaires au développement », a-t-il souligné.

A l’issue de cet échange constructif, Paul Nestor MOUANDZIBI NDINGA, Président du Bureau Exécutif du Congrès des Opérateurs Economiques du Congo s’est dit satisfait et rassuré suite à la réaction du Ministère qui a promis poursuivre cet élan instaurant un climat de dialogue de façon permanente. « Avec ce dialogue au niveau du secteur privé, on ne doit plus aller en rang dispersé mais en rang serré pour défendre les intérêts de nos adhérents. Donc, nous sortons de là avec des promesses du Gouvernement en espérant qu’il va respecter ses engagement », a-t-il indiqué.

Au nom des syndicats patronaux, le Président de la Chambre de commerce de Brazzaville a sollicité de l’Etat de permettre aux opérateurs économiques d’inclure, dans les 35 % de décote, aussi bien le paiement de leurs dettes vis-à-vis des Impôts que de la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS).

 Ainsi, le Directeur de cabinet s’est engagé à transmettre à la tutelle les suggestions faites.

Notons que cette communication a marqué également le lancement officiel de l’opération de paiement des créances allant de 10 millions 1 à 50 millions de F CFA.