Les deux individus ont été interpellés, ce 1er décembre à Dolisie, dans le Département du Niari. Ils ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de douze dents, d’un crâne et de deux peaux de panthère.

L’interpellation de ces deux présumés trafiquants de trophées de panthère a été effectuée conjointement par les éléments de l’Escadron de Gendarmerie Mobile et de la Section de Recherche Judiciaire de Région de Gendarmerie de Dolisie et des agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière du Niari avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les deux présumés délinquants fauniques seraient dans un réseau dans lequel chacun joue un rôle : acheteur, revendeur, démarcheur… L’un des deux aurait acheté ces dents, crâne et peaux de panthère dans le Département du Kouilou. Ces trophées de panthère ont été transportés jusqu’à Dolisie où son complice l’attendait, afin de les revendre.

Les deux individus ont été interpellés pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de douze dents, un crâne et deux peaux de panthère, trophées d’une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à cinq (5) millions de FCFA chacun conformément à la loi.

Cette opération a été réalisée au lendemain de la signature du nouveau protocole d’accord qui a eu lieu le 30 novembre dernier à Brazzaville, entre le Ministère de l’Economie Forestière et la Fondation Aspinall pour assurer la continuité de la mise en œuvre du PALF. «… ceci vient renforcer les capacités du Congo dans la lutte contre la criminalité faunique » a déclaré Joseph MOUMBOUILOU, Directeur Général de l’Economie Forestière. Ce dernier a encore ajouté : « … nous lançons un vibrant appel à tous ceux-là qui ne respectent pas la loi, d’arrêter d’abattre les animaux intégralement protégés. Ils nous trouveront sur leur chemin ».

Le commerce illégal de produits de faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Conscient de ce fait, le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant. Il sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage ne peuvent demeurer impunis.

L’article 27 de la loi Congolaise sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».