Le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville a rendu son verdict, ce lundi 02 mai, condamnant les sieurs MANGUET René Robert et Sylvain à deux (2) ans d’emprisonnement ferme. Ils ont écopé d’une amende de cinq cent mille (500.000) FCFA et verseront à l’Etat Congolais, une somme de deux cent mille (200.000) FCFA de dommages et intérêts chacun.

En rappel, MANGUET René Robert avait été pris, le 22 février 2021 à Brazzaville, en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation de trois (03) pointes d’ivoire entières et onze (11) morceaux, pesant au total 28 kg, représentant approximativement six éléphants massacrés. Sylvain quant à lui, cité dans cette affaire par le premier et considéré comme un complice et est recherché par la justice. Les deux individus ont été condamnés fermement à l’issue de cette audience du 02 mai 2022.

L’interpellation de MANGUET René Robert avait été effectuée par les éléments de la Section de Recherches Judiciaire de la Région de Gendarmerie de Brazzaville et les agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière de cette ville avec l’assistance technique du PALF (Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).

Les ivoires saisis avaient été transportés par ce délinquant faunique de Mpouya, un des districts du Département des Plateaux, jusqu’à Brazzaville où il s’apprêtait à les vendre auprès de ses potentiels clients. Cette interpellation avait marqué un coup d’arrêt au trafic illicite pratiqué par cet individu.

L’éléphant est une espèce animale intégralement protégée aux plans national et international. Malheureusement, il continue à être décimé par les trafiquants de produits fauniques avides d’argent ; il est en voie d’extinction. La République du Congo qui s’est engagée à le protéger reste vigilante.

Le pays traque sans relâche tous les contrevenants à la loi 37/2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Il est clairement stipulé par l’article 27 que : «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national d’espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique».