Les Ministres Jean Luc MOUTHOU et Ghislain Thierry EBOME-MANGUESSA, respectivement Ministre de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation puis Ministre de l’Enseignement Technique et Professionnel, ont rencontré, le 27 décembre 2022 à Brazzaville, les syndicalistes signataires d’un préavis de grève lancé le 14 et 17 décembre, afin de trouver un consensus ; ce pour le bien, non seulement des enseignants, mais aussi des élèves. Perspectives pour envisager des bonnes bases sur lesquelles l’ensemble des parties vont poursuivre l’année scolaire 2023.

Plusieurs points ont constitué l’ossature des discussions dont les deux Ministres ont tenté d’apporter des éclaircissements. Il s’agissait des rappels de solde d’activités ; de la publication et l’application de l’arrêté interministériel portant Statut particulier de l’enseignant ; de la tenue des commissions administratives paritaires d’avancement ; du recensement des enseignants communautaires ; de la situation de bourse (4 mois impayés) ; des dossiers confisqués au niveau de la Fonction Publique…

Face à ces multiples préoccupations, ils ont rassuré que leurs revendications trouveront suite favorable puisque le Gouvernement s’y attèle minutieusement parce que selon Ghislain Thierry EBOME-MANGUESSA , « l’Etat congolais ne voudra pas avoir du personnel enseignant inapte de leurs salaires pour le travail réalisé et les plus jeunes inaptes de l’éducation ; pas du tout. Aussi, il n’est pas insensible à leurs préoccupations. Certes qu’il y ait un léger retard mais responsable soit-il, le Gouvernement finira par payer et donc va respecter ses engagements ».

En ce qui concerne les Commissions administratives paritaires d’avancement, il faut retenir que les textes ne sont pas encore disponibilisés, c’est-à-dire revenus au niveau du MEPPSA. Le Ministre MOUTHOU a indiqué que les pôles ministériels travaillent en synergie avec les cadres du Ministère de la Fonction Publique pour que ces textes soient publiés ; ce qui leur permettra à ce moment d’organiser la prochaine CAPA à échéance de 4 ans et par conséquent « avoir d’ici peu ce statut qui correspond ».

Pour ce qui est du paiement de la solde d’activités, il a été amorcé en 2011 et s’est poursuivi par échéance jusqu’en 2020. A ce jour, rappelle-t-il, que « les arriérés de rappel de solde d’activités des enseignants, en attente de paiement, se chiffrent à 9 milliards 450 millions ( 9.450.000.000 fcfa). C’est dire que le dossier est phase de traitement. Les paiements vont être poursuivis ».

A propos du retard pris dans la prise de l’arrêté interministériel fixant les prix et indemnités portant Statut Particulier des cadres de l’éducation nationale, il a été signifié que cette question tant préoccupe les ministères de l’enseignement. Toutefois, plusieurs avancées ont été remarquées notamment la prise en considération des éléments donnant lieu à la création d’une panoplie d’indemnités; démarche qui fera aboutir à la promulgation de l’arrêté interministériel. « Le projet d’arrêté est disponible. Il n’attend qu’à être publié dès que la situation économique et financière du pays sera au beau fixe », a-t-on indiqué.

Sur le recensement des agents communautaires, le processus est déjà déclenché, a-t-on appris. Sur le paiement de la bourse, cette situation d’arriérés, rappelle le Ministre de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation, choquante, voilà pourquoi ils sont à pied d’œuvre pour faire des plaidoyers pour qu’au moins trois (03) mois soient payés. « On travaillera avec le Ministère des Finances afin que cela soit payé le plus tôt possible », estime-t-il.

Pour lui, les dossiers qui concernent les ministères des enseignements, au fond, doivent généralement aboutir, parce que « l’école, l’avenir des enfants, du Congo ne peuvent pas attendre ». D’où l’importance d’écarter l’idée selon laquelle que ces dossiers sont confisqués. Ils sont déjà sur la table de l’Etat. Concernant la situation de recrutement des plus de 45 ans, les dossiers ont été transmis à la commission de recrutement qui souhaite en recevoir plus pour qu’ils soient examinés.

Par ailleurs, les Ministres ont déploré l’attitude des syndicalistes, qui n’ont pas inscrit dans leurs revendications le point portant déploiement des enseignants dans l’hinterland, alors que c’est une question de portée capitale. Ils ont condamné également l’attitude des enseignants qui refusent d’aller travailler à l’intérieur du pays, alors que ces élèves ont besoin d’avoir de la matière ; idem pour ceux qui désertent leur poste de travail pour se baser qu’à Brazzaville ou Pointe-Noire.

« Nous avons pris actes des réponses du Gouvernement et nous allons rendre compte au niveau de la base. Ce que nous voulons, c’est du concret et non des promesses vaines car c’est pour la cause de tous les enseignants » a précisé Gabriel MAHINGA, Président National de la PSEN (Plateforme Syndicale de l’Education Nationale). Ils ont toutefois promis lever cet avis de grève.

Félicitant les syndicats le climat de paix instauré et l’esprit du dialogue, les deux Ministres ont émis le vœu de rencontrer les organisations syndicales tous les trois (03) mois pour échanger davantage sur l’avenir de l’éducation nationale, tout en faisant également le point sur les avancées significatives.

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