Deux jours après l’élection présidentielle, la Commission électorale indépendante a rendu public les résultats du scrutin en déclarant vainqueur M. Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d’Ivoire avec 94,27% des voix. Le taux de participation à cette élection présidentielle ivoirienne est de 53,90 %.

Après avoir lu les différents scores, le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert à déclaré : «Est donc élu président de la République M. Alassane Ouattara».

Âgé de 78 ans, M. Alassane Ouattara, a obtenu plus de 90 % des voix soit 3 031 483 votes dans la plupart des circonscriptions. Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive, de son côté, en deuxième position avec 1,99% des voix soit 64 011 votes. Pour l’ancien président Henri Konan Bédié, il termine 3e avec 1,66% soit 53 330 voix et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan 4ème avec 0,99% soit 31 986 voix.

Rejetant d’avance la légalité de ce troisième mandat et sans attendre les résultats de la CEI, l’opposition réunie, à la veille, avait annoncé la création d’un Conseil national de transition […] présidé par Henri Konan Bédié. Un Conseil qui aura pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition, selon les propos du candidat du FPI Pascal Affi N’Guessan, qui l’a affirmé au nom de l’opposition.

Face à cette attitude provocatrice d’après le gouvernement, Mamadou Touré, porte-parole du parti présidentiel, le RHDP, a souligné que «c’est une velléité pour attirer l’attention ; c’est un acte désespéré d’une opposition qui a échoué dans sa volonté de faire une désobéissance civile et d’empêcher les élections (…) Je tiens à préciser que ce genre d’initiative tombe sous le coup de la loi. Ils savent à quoi s’en tenir».

Toutefois, on a l’impression de voir un scénario de Deux Côte d’Ivoire dans un même territoire national, tenant compte du climat de tension qui règne entre l’opposition et le pouvoir suite à l’annonce des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la Commission électorale indépendante (CEI).

Rapellons qu’en 2010, l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara, rejetée par le président sortant Laurent Gbagbo, avait conduit à une guerre civile de plusieurs mois faisant près de 3 000 morts.