La République du Congo a fait de l’accès à une éducation de qualité, à une formation qualifiante, à un emploi décent, l’une de ses priorités. Un atelier de validation des termes de référence des états généraux de l’éducation nationale, de la formation et de la recherche (EGENFR) et préparation du pré-sommet mondial sur la transformation de l’éducation est organisé conjointement, du 22 au 23 juin 2022 à Brazzaville, par la République du Congo (Haut-Commissairiat à l’Organisation des États Généraux l’Education Nationale, de la Formation et de la Recherche) et l’UNESCO Congo. Cet atelier permettra à terme d’identifier et de mettre en œuvre les solutions durables aux problèmes du système éducatif.

Depuis plusieurs années, l’école congolaise fait face à de multiples problèmes qui minent ce secteur éducatif : effectifs pléthoriques dans les salles de classe, manque d’enseignants qualifiés en particulier à l’intérieur du pays, absence de bibliothèques et laboratoires dans les établissements scolaires publics sans oublier la montée du banditisme dans les écoles.

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Selon la Représentante de L’UNESCO au Congo, la tenue de cette grande assise de l’éducation est un processus inclusif qui appelle à la participation de l’ensemble des couches sociales de la population (organisations de la société civile, acteurs du système éducatif, enseignants, élèves, parents d’élèves, communautés éducatives à la base, syndicats du secteur privé, inscriptions et structures nationales et partenaires techniques et financiers). En vue de relever ce défi majeur le Gouvernement congolais a sollicité l’expertise internationale de l’UNESCO pour apporter les appuis techniques nécessaires à la préparation et à l’organisation de ces états.

« Ces états généraux visent à construire un impact social durable en fait de renforcer les performances du système éducatif à travers le triptyque équité, pertinence et efficacité en articulation avec la vision du Plan National de Développement arrimé à l’Agenda Internationale des ODD et la Stratégie Continentale de l’Education de l’Union Africaine. A travers des concertations départementales et nationales qui sont organisées sur toute l’étendue du territoire, les États Généraux permettront de recueillir les préoccupations de l’ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif et d’identifier les solutions durables pour assurer l’accès de tous les enfants, filles et garçons sur un pied d’égalité, à une éducation de qualité débouchant sur un emploi décent permettant d’assurer aux citoyens une existence digne et des meilleures conditions de vie », a fait savoir Mme Marega FATOUMATA, félicitant le Haut-Commissaire, son équipe pour la qualité du travail.

L’UNESCO, par sa voix, réitére toute sa disponibilité à poursuivre et renforcer ses appuis du Gouvernement du Congo-Brazzaville en collaboration avec tous les partenaires techniques et financiers en vue de l’atteinte des objectifs de ces états généraux. Aussi, elle a félicité tous les experts nationaux et internationaux, les personnes ressources quant à la production de l’ensemble des documents.

Répartis en cinq (05) groupes de travail et consignes, les participants vont discuter sur les thématiques telles que : Finalisation des TDRs des Etats Généraux de l’Education et des outils de collecte de données ; Ecoles inclusives, financement de l’éducation et gouvernance du système éducatif ; Apprentissage, formation professionnelle, emploi des jeunes et développement durable ; Enseignants, qualité des apprentissages et TIC ; Enseignement supérieur, recherche scientifique et innovation.

C’est dans cette optique le Gouvernement congolais, face à la persistance des problèmes qui minent l’école, la formation et la recherche, a décidé d’organiser les Etats Généraux de l’Education, de la Formation et de la Recherche prévue le 5 juillet prochain.

Pour M. Hellot Matson Mampouya, Haut-Commissaire à l’organisation des États Généraux l’Education Nationale, de la Formation et de la Recherche, il s’agit de « diagnostiquer l’ensemble du système éducatif national et de manière holistique envisager les solutions idoines sur la base d’un large consensus ».

Remerciant l’ensemble des partenaires, le Haut-Commissaire a rappelé que l’institution dont il a la charge a pour mission aussi de préparer le cadre institutionnel de l’organisation des états généraux de l’éducation, de la formation et de la recherche (comités de pilotage et scientifique, commissions thématiques); identifier, rechercher et mobiliser les appuis de ressources techniques et financières nécessaires à l’organisation des états généraux; travailler de concert avec toutes les parties prenantes et spécifiquement les partenaires bi ou multilatéraux en capitalisant les expériences et stratégies mises en œuvre dans d’autres pays ; favoriser la mobilisation d’une expertise interdisciplinaire fonctionnelle et représentative de toutes les parties prenantes intervenant dans les secteurs de l’éducation, de la formation ; envisager le dialogue politique et social avec l’ensemble des forces vives…

« La question de l’éducation reste centrale en raison de sa vocation de polissage, de formation, de résilience et de transformation positive des esprits. Le Président de la République a préconisé, dans son projet de société, de doter le Congo d’un système éducatif de formation et de recherche de qualité, induisant une amélioration significative de prestations ,des performances et des résultats », a-t-il précisé.