Les cadres et agents du ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité, du Service Public et de la Lutte contre les Antivaleurs, les acteurs des administrations publiques, de la Société civile, responsables des agences du Système des Nations-Unies, de la Société civile et partenaires au développement vont s’atteler en discussion sur le thème « Contrôle d’Etat, Qualité du service public et Lutte contre les antivaleurs » du 05 au 08 décembre 2022 à Brazzaville. Ouvert par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement congolais, ce forum national sur la gouvernance publique reste un carrefour d’idées consacré à la problématique de la gouvernance publique en République du Congo.

La qualité de l’administration publique et de la gouvernance d’un pays influe de façon déterminante sur ses performances économiques et le bien-être de ses citoyens. Une administration efficace répond aux besoins des citoyens et des entreprises. Les pouvoirs publics doivent absolument être en mesure de s’adapter aux changements.

Ainsi, le présent forum permettra aux participants d’identifier les solutions novatrices, ambitieuse et réalisables pour répondre au défi de la gouvernance publique. « Solutions dont la mise en œuvre bénéficiera de soutien de la Banque Mondiale dans le cadre de notre engagement dans le cadre à accompagner le Congo dans sa politique de relance et de diversification économique, inscrite dans le Plan National de Développement développement 2022-2026 », a dit Korotoumou OUATTARA, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Congo, car estime-t-elle qu’il crucial aujourd’hui pour les Etats, de développer leur capacité à fournir efficacement des biens publics, à soutenir un environnement propice à la création d’emplois et à la croissance, à remédier aux défaillances du marché et à associer la population au processus.

Dans son allocution, le Ministre du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs, Jean Rosaire IBARA a rappelé que « la démarche du ministère qui vise la consolidation des efforts déjà engagés en vue de garantir une meilleure mobilisation des organes de veille et d’impulsion de la bonne gouvernance, tout en préservant les interactions et les complémentarités entre les différentes fonctions et structures de l’Etat ». Les outils proposés, a-t-il indiqué, seront applicables dans différents organismes publics en prenant en compte les spécificités de chaque organisme et l’organisation interne des missions de contrôle interne et d’audit à mettre en place pour la mise en œuvre effective de la politique nationale du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs.

En République du Congo, le Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public (PRISP) est la réponse du Gouvernement, appuyé par la Banque Mondiale pour promouvoir la bonne gouvernance. Ce projet, d’un montant de 40 millions USD, vise précisément l’amélioration de la gestion des ressources publiques et de la redevabilité en République du Congo. « Le PRISP est cet outil stratégique de promotion de la qualité de la gouvernance à travers la mobilisation des recettes non pétrolières, le renforcement de la gestion des dépenses publiques et la modernisation de l’administration publique, d’adoption d’un système de budgétisation des programmes et le renforcement des mécanismes de participation, de transparence et d’inclusion », a fait savoir la Représentante Résidente de la Banque Mondiale.

Ouvrant cette grande assise nationale, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Anatole Collinet MAKOSSO a déclaré qu’il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo sans une bonne gouvernance. Ce pilier, selon lui, détermine l’engagement du pays à inscrire son action dans la durabilité et l’irréversibilité.

« C’est pour cette raison que l’amélioration de la gouvernance et les réformes institutionnelles subséquentes sont au cœur de la viosn de Mr le Président de la République, Chef de l’Etat. La bonne gouvernance conduit à des meilleures politiques publiques, développée de manière ouverte, transparente et responsable. Ce forum national sur la Gouvernance publique a l’obligation d’épingler les grands enjeux de la bonne gouvernance. Les recommandations qui seront formulées au cours de ce assises doivent concourir à sa matérialisation car la bonne gouvernance est notre credo commun, une bataille que nous devons remporter ensemble en luttant systématiquement contre les antivaleurs ou les comportements déviants », a-t-il laissé entendre.

A noter que ce forum vise la création d’un cadre de concertation et de consultation de l’ensemble des parties prenantes sur l’état des lieux de la gouvernance publique, la définition de l’approche stratégique et la mise en œuvre d’une démarche participative pour les travaux d’élaboration des politiques nationales du contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs.