Le comité de fixation des prix des hydrocarbures produits en République du Congo, comptant pour le quatrième trimestre, se tient du 11 au 13 janvier 2023 au centre de conférence internationale de Kintelé (au nord de Brazzaville). Réunis pour fixer les prix des différentes qualités de brut et de gpl (gaz et pétrole liquéfié), produits au Congo, les cadres du ministère des Hydrocarbures, les majors de l’industrie pétrolière ainsi que responsables des entreprises qui exercent dans le secteur des hydrocarbures, se donnent pour objectif : la valorisation financière de leurs productions.

Au cours de ces deux dernières années, l’industrie pétrolière et gazière, marquée par l’apparition de la Covid-19 et par une crise énergétique liée à des tensions géopolitiques fortes à l’Est de l’Europe, a dû faire face à des perturbations fortes dans l’approvisionnement en brut et une forte volatilité des prix, sans oublier la  thématique de la transition énergique.

Pour le Pr Macaire BATCHI, Directeur de cabinet, représentant le Ministre des Hydrocarbures, trois (03) composantes importantes ont eu une influence sur les équilibres du marché énergétique à savoir : la sécurité énergétique, la diversification de l’approvisionnement en brut et la transition énergétique vers une basse émission en carbone. De plus, l’Union Européenne a récemment mis en vigueur un prix plafond de 60 dollars le baril sur le pétrole russe entraînant ainsi la Fédération de Russie a répliqué par l’interdiction de fourniture de pétrole et de produits pétroliers à tous pays prescrivant un prix plafond sur son pétrole.

Pr Macaire BATCHI, Directeur de cabinet du Min. Hydrocarbures

 « Toutes ces tensions sur le marché constituent des points de ralentissement de la croissance mondiale et de ces dynamiques. C’est dans cette veine que la République du Congo essaie de porter sa voix, par le biais d’organisations internationales comme l’OPEP et l’APPO en insistant sur la nécessité de sécuriser les voies d’exportation de son brut, ainsi que de la valorisation de son patrimoine minier par de constants investissements dans les domaines du pétrole et du gaz. Cette tâche est essentielle pour préserver les revenus de l’Etat qui sont fondamentaux pour sa politique de rebond », a-t-il précisé dans son mot d’ouverture.

Si l’on assiste ce dernier trimestre à une baisse régulière des cours, a expliqué le Directeur Général de l’AOGC (AFRICA OIL & GAS CORPORATION), Jean Christophe Da SILVA, ils verront probablement à l’issue des travaux et des analyses que vont  présenter les experts, que certains facteurs tels que la réouverture de l’économie chinoise, une augmentation de la demande ainsi que d’autres facteurs, pourraient laisser envisager à nouveau une hausse de cours. 

Jean Christophe Da SILVA, DG de l’AOGC

« Le maintien des prix à un niveau raisonnable, pourrait permettre aux entreprises du secteur pétrolier de poursuivre leurs investissements et d’avoir des coûts de production soutenable », a-t-il estimé, avant de remercier le Gouvernement et le Ministre des Hydrocarbures qui ne cessent d’appuyer les sociétés privée nationales.

C’est dans cette perspective que le Directeur de cabinet du Ministre des Hydrocarbures a souligné qu’au 3ème trimestre de l’année 2023, le premier projet du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en République du Congo mettra à jour les premières quantités de LNG exporté ; étape cruciale dans le domaine de la diversification des sources de revenus du pays dans le domaine pétrolier et gazier. 

« S’agissant de la production de pétrole brut, grâce au lancement des projets d’optimisation de la production par le développement de nouveaux permis d’exploitation et le redéveloppement des champs matures, nous nous sommes fixés comme objectif ambitieux de passer cette année, la barre symbolique des 300 mille barils de pétrole brut par jour produits en République du Congo », a-t-il souligné, ajoutant que la création d’une filière gazière au Congo, au cours de cette année 2023, permettra de développer de pôles industriels ayant comme soubassement l’industrie pétrochimique, l’essor de la production des mines solides grâce à la fourniture de l’électricité nécessaire par le biais de centrales thermiques à gaz.

Durant trois (03) jours, les participants vont, non seulement, discuter sur les fondamentaux du marché, suivre les présentations des dynamiques des marchés selon certaines entreprises (Total Energies E&P Congo, ENI Congo, Perenco-Congorep, Chevron), mais aussi échanger sur les présentations des marchés (Djeno Mélange par Total Energies ; Nkossa par ENI Congo ; Yombo par Perenco-Congorep. Outre cela, ils également vont fixer les prix du Nkossa, du Djeno Mélange, du Yombo et du GPL.