À l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, édition 2023, célébrée à travers le monde, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en République du Congo a organisé, ce 8 mars 2023 au Bureau Régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique à Brazzaville, un symposium sous le thème « Innovation et Technologie pour l’égalité des sexes ». Cet évènement tenu en présentiel et en visioconférence a réuni plusieurs femmes de cette organisation onusienne. Le thème retenu cette année vise à reconnaître et à célébrer la contribution des femmes et des filles à la technologie et à l’éducation en ligne. Le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique et le Programme des Volontaires des Nations-Unies (VNU) ont, à cet effet, lancé la deuxième phase de l’initiative Africa Women Health Champions (AWHC) visant à recruter de jeunes professionnelles africaines âgées de 22 à 35 ans dans la réalisation de l’agenda et des objectifs de la Région Africaine en matière de santé.

Pour la Directrice Régionale de l’OMS Afrique, Dr Matshidiso MOETI, le thème retenu souligne le rôle que les technologies innovantes jouent dans la promotion de l’égalité des genres et dans la satisfaction des besoins des femmes et des filles en matière de santé et de développement. L’adoption de la santé numérique et d’autres innovations technologiques ont induit des effets positifs.

« Cela dit, nous pouvons faire plus pour éliminer la fracture numérique entre les genres, ce qui entraîne principalement des répercussions sur les femmes et les filles vulnérables, en particulier celles qui vivent dans des zones rurales et reculées et dont le niveau d’instruction et le statut socioéconomique sont faibles. Nous pouvons relever ce défi : en suscitant une prise de conscience de la fracture numérique entre les genres ; en plaidant pour des politiques et des cadres juridiques qui visent à garantir la sécurité des femmes et des filles ; et en favorisant la participation des femmes dans les sciences, la technologie et les TIC. Œuvrons également pour garantir la sécurité des femmes et des filles sur Internet. Cela leur permettra de se libérer de la violence sexiste sur Internet, notamment du cyberharcèlement, du harcèlement sexuel, du trafic d’êtres humains et d’atteintes graves à la vie privée », a-t-elle précisé, invitant instamment toutes les parties prenantes (gouvernements, partenaires à la société civile et citoyens) à soutenir les approches axées sur les pays et sensibles au genre pour combler la fracture numérique entre les hommes et les femmes.

Au programme, des échanges, des témoignages et partages d’expériences en panels thématiques avec d’un côté les femmes de l’OMS réparties dans quelques pays (RDC, Ghana, Zimbabwé, OMS Afro) sur la question « Esprit dans la technologie et l’innovation – Facteurs motivationnels et leçons apprises ». De l’autre côté, le second panel constitué des femmes innovatrices dans la Région Africaine et d’autres responsables qui ont ponctué leurs discussions sur la thématique « Répondre aux besoins des femmes et filles grâce à l’innovation et à la technologie ».

La commémoration de cet événement a également donné l’occasion aux panelistes d’attirer l’attention des populations quant à « L’avenir du numérique dans la santé et les services sociaux » . Selon Luc MISSIDIMBAZI, Conseiller du Premier Ministre congolais en charge des TIC et numériques, les technologies et l’innovation oblige les populations à vivre dans un monde totalement hybride et virtuel porté par l’intelligence artificielle. Ce monde permet aux femmes de pouvoir accéder à l’information, à la formation, à lever toutes les barrières portées par des éalités liées aux inégalités de sexe. Il faut dire qu’aujourd’hui la technologie offre des opportunités aux femmes dans plusieurs secteurs. « Il est nécessaire aujourd’hui que les femmes saisissent ces opportunités et innovations technologiques pour pouvoir s’émanciper, accéder à des paiements en ligne, aux différents services qu’offre le numérique », a-t-il estimé. A cet effet, il a souligné que la technologie permet de répondre à des besoins des soins personnalisés et ceux en mobilité et à la télémedecine. « Tous ces aspects facilitent l’accès aux soins et améliorent le système de santé. Il faut que les femmes saisissent ces retards que nous avons, qu’elles deviennent des actrices de la technologie », a-t-il ajouté.

L’une des panelistes, Arlette OSSERE Inter venant sur la vitrine pays a évoqué les avantages, inconvénients. Pour assurer la sécurité dela gente féminine, elle a présenté quelques mesures clés notamment : d’utiliser les mots de passe complexe, de protéger les informations personnelles, protéger les appareils contre les logiciels malveillants, agir contre le cyber harcèlement, etc.

« Dans le monde actuel, l’accès à la technologie est essentiel. Ensemble, nous pouvons apporter des changements positifs et significatifs à notre société et particulièrement à notre Organisation. C’est pourquoi les innovations et technologies DigitAll peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion de l’égalité des sexes », a indiqué, au nom de l’association du personnel de l’OMS Afro, Bienvenue Carine AMONA.

La deuxième phase de l’initiative AWHC se déroulera sur 24 mois. Elle va se concentrer davantage sur l’élargissement des opportunités de développement de carrière en santé, l’augmentation de la diversité et l’engagement des pays sous-représentés.