Une audience relative à l’affaire de quatre présumés trafiquants de pointes d’ivoire interpellés, le 19 février dernier à Oyo, dans le Département de la Cuvette, aura lieu ce 28 avril, au Tribunal de Grande Instance de cette ville. La citation d’un prévenu en cavale et les plaidoiries sont attendues.

Tout avait commencé par l’interpellation de l’un des quatre, pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de quatorze pointes d’ivoire dont sept morcelées en deux, pesant au total 35,16 kg, représentant sept (7) éléphants tués. Les trois autres avaient été rattrapés ce même jour ayant été dénoncés.

 L’interpellation de ces quatre présumés trafiquants avait été effectuée par les éléments de la Section de Recherche judiciaire de Région de Gendarmerie d’Owando et d’Oyo ainsi que les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Cuvette avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Il s’agirait d’un réseau dans lequel chacun joue un rôle : acheteur, revendeur, démarcheur… D’ailleurs, ces ivoires auraient été achetés par un membre de ce réseau dans des villages situés dans une aire protégée sur l’axe Makoua-Mambili. A Oyo, ces ivoires avaient été stockés depuis plusieurs jours au domicile d’un autre élément appartenant à ce groupe de présumés délinquants fauniques en vue de les vendre.

Ils sont poursuivis pour des délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de quatorze pointes d’ivoire, trophées d’une espèce animale intégralement protégée. Au cours de la première audience de cette affaire tenue, le 24 mars dernier, au Tribunal de Grande Instance d’Oyo, trois de ces quatre individus avaient reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils sont tous passibles de peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme et d’une amende allant jusqu’à 5.000.000 FCFA, conformément à la loi.    

Le commerce illégal de produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. La République du Congo, qui s’est engagée à protéger ses espèces animales en voie de disparition reste vigilante et traque tous ceux qui contreviennent à la loi portant protection de la faune sauvage. Le travail régulièrement accompli par les autorités de la place dans cette lutte contre la criminalité faunique produit des effets positifs.

Signalons que l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection des espèces fauniques stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».