Le verdict portant sur l’affaire de quatre présumés trafiquants fauniques, interpellés le 21 juin 2019 à Djambala dans le Département des Plateaux, pourra être rendu ce 30 novembre à la Cour d’Appel de Brazzaville.

Les présumés délinquants fauniques avaient été interpellés en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire représentant deux éléphants tués. L’un d’entre eux serait un récidiviste et aurait été déjà interpellé le 19 octobre 2017 à Zanaga dans le Département de la Lékoumou, pour les mêmes faits. Ici, il est aussi poursuivi pour abattage d’espèces animales intégralement protégées (deux éléphants) avec une arme de guerre.

En première instance à Djambala, des peines ont été prononcées à leur encontre. Ces derniers avaient été condamnés à payer trois millions (3.000.000) FCFA d’amende et trois millions (3.000.000) FCFA de dommages et intérêts solidairement. Une décision jugée non dissuasive par la partie civile qui avait donc interjeté appel devant la Cour de Brazzaville.

L’opération d’interpellation de ces individus avait été une œuvre des  agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière des Plateaux et des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’assistance technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).

Les quatre individus interpellés, encourent de lourdes peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme et une amende dont le plafond est de cinq millions (5.000.000) FCFA conformément à loi. Vu l’ampleur de la pression qui pèse sur les éléphants, l’application rigoureuse de la loi congolaise en matière de criminalité faunique serait un élément important pour la lutte contre le trafic des produits faune  ce, pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité.

Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis.

En rappel, un individu avait été interpellé le 23 juin dernier à Brazzaville  en possession de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux, d’une pointe d’éléphanteau et un sac contenant 5 kg d’écailles de pangolin géant. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire est aussi pendante devant le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.