Dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance et de la sensibilisation des populations à la lutte contre le fléau de corruption qui mine les administrations et organismes publics en République du Congo, la Haute autorité de Lutte contre la Corruption (HALC) a organisé, le 29 septembre 2021 à Brazzaville, un atelier de vulgarisation de ses textes de référence relatifs à la corruption et aux infractions assimilées, à l’endroit des agents et cadres du ministère  des postes, des télécommunications et de l’économie numérique.

« L’ écosystème national de lutte contre la corruption : place et rôle de la HALC » ; « La HALC et ses procédures de saisine » ; « Aperçu général de la loi anti-corruption » ont été les thèmes qui ont été présentés au cours de cette rencontre.  

Peu connus du public, ces textes qui constituent l’arsenal juridique de cette structure sont : la Loi N°5-2009 du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées; la Loi N°3-2019 du 7 février 2019 portant création de la HALC ; La Loi N°4 2019 du 7 février 2019 relative à l’obligation de la déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une autre fonction publique; le décret N°2019-320 du 12 novembre 2019 fixant les modalités d’application de la loi relative à l’obligation de déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une haute fonction publique; le décret N°2019-391 du 28 décembre 2019 portant organisation et fonctionnement de la HALC.

Présentant la HALC de façon globale et définissant la corruption, la concussion, la fraude, l’impunité, le président de ladite structure, Emmanuel Ollita Ondongo a indiqué : « Nous avons le devoir de baliser la voie de l’émergence du Congo tant attendu. Or, il est incompatible de sauver d’un côté l’émergence d’un pays et de l’autre entretenir dans ce même pays, les antivaleurs comme la corruption, la concussion, la fraude, etc. Le seul secret pour y arriver, c’est le changement de comportements des filles et fils de ce beau pays que nous aimons tous ».


En outre, l’un des exposants a précisé que la HALC a le pouvoir de se saisir d’office ou d’être saisie par le Président de la République, les présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale sur la base des indices probants; de mener  des enquêtes ou investigations sur les faits de corruption, concussion et fraude; d’obtenir de toute  autorité publique ou de toute personne physique ou morale, la communication des informations et des documents dans le cadre des investigations qu’elle entreprend; de protéger l’identité des témoins, des  complices et des auteurs présumés coupables des actes de corruption, concussion, fraude et infractions assimilées. 1023 est le numéro vert de la HALC disposé à recueillir les informations brutes relatives aux problèmes de corruption. 

Pour le Ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, la corruption, cette gangrène tant décriée doit être combattue avec la plus grande énergie et que ce séminaire devrait éguiser la conscience de tous les cadres et agents sur les méfaits de ce fléau destructeur. 

 « Au nom de l’ensemble des cadres du ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, permettez-moi de saluer chaleureusement le président de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et sa délégation venues ici sensibiliser, vulgariser les textes juridiques dédiés à cette lutte. C’est le meilleur moyen pour nous, de nous approprier les fondement de notre commune appartenance à une nation respectueuse de ses lois et règlements en la matière » , a-t-il rappelé. 

Cette vague de campagne de sensibilisation sur la vulgarisation des textes juridiques de la HALC se poursuivra dans les autres ministères et aura pour point de chute la Primature, les 2 chambres du Parlement et la Présidence de la République.