Initiée par le Congrès des États-Unis en 2006, la journée mondiale des espèces menacées, prévue le 11 mai de chaque année, est  une célébration de la faune et de la flore sauvages. Le but de celle-ci est de sensibiliser la population sur l’importance de la protection des espèces en voie de disparition et sur les mesures à prendre au quotidien pour les protéger.

D’après une étude de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ce sont plus de 20 000 espèces de plantes et animaux qui sont en danger de disparition imminente chaque année sur toute la planète. En Afrique, 19 % de la faune est considérée comme menacée par l’UICN. Ce chiffre important, place l’Afrique sur la deuxième marche des continents dont la faune est la plus menacée, juste derrière l’Europe.

Lions, girafes, guépards, éléphants, léopards, rhinocéros, hyènes, hippopotames sont entre autres animaux mythiques du continent Africain menacés de disparition. Les causes principales du déclin de ces espèces seraient la déforestation, donc la perte de leur habitat (causé principalement par l’agriculture et l’exploitation des ressources forestières), le braconnage et le trafic de produits de faune prohibés.

A cet effet, plusieurs actions sont entreprises par certains pays à travers le monde afin d’atténuer les conséquences de cette catastrophe écologique. Tel est le cas de la République du Congo. Dans ce pays, plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles ont été créés au fil des ans. Il s’agit notamment de la réserve de Lesio Louna et les parcs nationaux de Nouabale-Ndoki et Odzala où vivent des espèces menacées comme l’éléphant, le chimpanzé, le mandrill et bien d’autres encore.

Dans le but de mettre un frein à l’abattage et au commerce illicite des espèces protégées par la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées en République du Congo, une étroite collaboration entre les Directions Départementales des Eaux-et-Forêts, les forces de l’ordre et le PALF (Projet  d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage) est à pied d’œuvre. Dans cette perspective, plusieurs présumés trafiquants de produits de faune sont arrêtés jugés et condamnés dans certaines localités du pays.

Les cas récents sont ceux de six trafiquants de produits fauniques arrêtés avec les pointes d’ivoire, une peau de panthère et un sac d’écailles de pangolin géant, le 27 février 2019 à Impfondo dans le Département de la Likouala et condamnés par la Cour d’Appel  de Ouesso dans le Département de la Sangha, le 24 mars 2021. Un autre cas récent est celui de l’arrestation de deux présumés trafiquants d’un mandrill vivant, le 19 mars 2021 à Dolisie dans le Département du Niari. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire,  est pendante devant le tribunal de grande instance du séant.

La législation nationale, conformément à l’article 113 alinéa 6 de la loi 37-2008 de 2008, prévoit une peine allant de deux (2) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende allant de cent mille (100.000) à cinq millions (5.000.000) de FCFA maximum d’amende contre quiconque aura importé, exporté, commercialisé ou fait transiter sur le territoire national des animaux sauvages ou leurs trophées en violation de cette loi ou des conventions internationales en vigueur au Congo.