Assurer la qualité de l’enseignement pour tous demeure un défi que le Congo cherche toujours à relever. Cela ne peut se faire sans avant tout s’assurer de la pertinence des contenus des programmes éducatifs mais aussi du niveau de maîtrise de ces contenus par les enseignants. A cet effet, une première vague de session de formation des enseignants et du personnel d’encadrement au maniement des nouveaux programmes éducatifs a été lancée le 1er septembre à Brazzaville par le Ministère de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation (MEPPSA) avec l’appui du PRAASED.
Le système éducatif congolais est confronté à des problèmes, entre autres : des perditions et des redoublements assez considérables tant au primaire qu’au secondaire; une qualification déficiente des enseignants et une qualité insuffisante des acquis scolaires. Voilà pourquoi qu’il est nécessaire pour les enseignants du secteur public et privé de s’approprier la nouvelle approche des nouveaux programmes dans toutes ses dimensions.
« C’est ainsi qu’un ensemble d’activités a pu être mené notamment la réécriture de tous les programmes d’enseignement du primaire et du premier cycle du secondaire (collège) avec un accent particulier sur le français, les mathématiques et les sciences. Ceci est une recommandation ferme de la Stratégie Sectorielle de l’Education 2015-2025 puis révisée pour 2021-2030, dans le souci d’avoir de savoir et des contenus scolaires pertinents. Ces programmes éducatifs du CP1 et du CP2 pour le primaire et 6è et 5è pour le secondaire sont accompagnés des guides pédagogiques pour les enseignants et des cahiers d’activités pour les élèves. Les nouveaux programmes ainsi élaborés s’appuient sur une nouvelle approche pédagogique, une approche centrée sur des situations liées au contexte de vie courante de l’élève pour que celui-ci se développe des compétences » , a dit Jean-Luc MOUTHOU, Ministre de l’Enseignement Préscolaire, Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation, précisant que tous ces sports pédagogiques seront disponibles pour leur utilisation dès la rentrée prochaine 2022-2023.
Ces formations sont organisées en quatre (04) vagues. La 1ère concerne les enseignants du secteur public et aura lieu du 2 au 10 septembre 2020 dans les départements de Brazzaville, des Plateaux, de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest, de la Sangha et de la Likouala. La 2è vague concerne toujours les mêmes enseignant du public qui seront formés du 20 au 29 septembre 2022 dans les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, du Niari, de la Bouenza, de la Lekoumou et du Pool. La 3è vague qui aura lieu du 22 au 1er octobre va concerner les enseignants du secteur privé dans les départements de Brazzaville, des Plateaux, de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest, de la Sangha et de la Likouala. Enfin la 4è vague qui concerne à nouveau le secteur privé, sera en formation du 1er au 9 octobre 2022 dans les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, du Niari, de la Bouenza et de la Lékoumou et du Pool.
La formation qui est décentralisée concernera également les inspecteurs et les conseillers pédagogiques. « Ce déploiement massif du personnel de l’éducation sur l’ensemble du territoire national est un grand défi pour le PRAASED car il exige des ressources humaines financières et logistiques importantes. A l’issue de ces formations, le PRAASED devra permettre au MEPPSA de pouvoir compter sur 4.307 personnes formées venant du secteur public et 11.906 venant du secteur privé », a estimé le Coordonnateur du PRAASED, Calixte KOLYARDO qui espère que toutes ces actions réalisées avec l’appui du projet contribueront à améliorer le système éducatif congolais.
En République du Congo, la Banque Mondiale à travers son Cadre de Partenariat Pays (CPP) contribue aux efforts du Gouvernement dans le secteur de l’éducation en lien avec la priorité du Gouvernement dans la stratégie sectorielle de l’éducation révisée (2021-2030) et celle déclinée dans le Plan National du Développement (2022-2026).
« Ces formations sont d’une grande importance dans l’accomplissement du rôle qui est le vôtre et déterminant pour le développement du capital humain requis pour le développement du Congo dans les différents secteurs car la jeunesse d’aujourd’hui est l’avenir de demain. Des enseignants bien formés et motivés sont la clé d’une éducation réussie car pouvant contribuer au développement des attitudes, de compétences et provoquer des changements de comportement chez les apprenants tant au niveau individuel que collectif », a fait savoir Korotoumou OUATTARA, Représentante Résidente de la Banque Mondiale en République du Congo.

Ces formations sont rendues possible dans le cadre des activités du Projet d’Appui à l’Amélioration du Système Educatif (PRAASED), financé par la Banque Mondiale à hauteur de 30 millions de dollars USD.