Les femmes de SOS Femmes Elikia et École Bilingue Félix EBOUÉ édifiées sur la Loi Mouebara

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La Journée Internationale de la Femme a été célébrée à travers le monde le 8 mars 2023. N’étant pas restées en marge, les femmes de l’association SOS Femmes Elikia et du Complexe Scolaire Bilingue Félix EBOUÉ l’ont commémoré, le 18 mars à travers une causerie-débat sur le thème “ Femmes, protégeons-nous contre les violences en ligne avec la Loi Mouebara ”. Cet événement a été l’occasion pour les participantes d’être sensibilisées et outillées sur les droits de la femme, les défis actuels et les enjeux de la mise en application de cet outil de pénalisation effective des violences basées sur la femme ; l’un des combats que mène l’association SOS Femmes Elikia que dirige Annie NDENGUÉ.

La Loi Mouebara, dans son article 8, définie la violence conjugale comme étant, tout comportement au sein d’une relation intime qui cause un préjudice ou des souffrances physiques, psychologiques ou sexuelle aux personnes qui sont parties à cette relation. A cet effet, les filles et femmes sont le plus souvent victimes des violences de toutes formes (physiques, sexuelles ou psychologiques et en ligne).

Des échanges entre les conférenciers et les femmes, il est ressorti qu’il la célébration de la journée internationale de la femme est un important moment où les les femmes se rassemblent pour dresser le bilan de leur parcours sur tous les plans (politique, économique, social et culturel), d’évaluer leurs actions en faveur de la lutte pour l’égalité des sexes mais aussi pour préparer l’avenir eu égard aux défis modernes.

Dans sa communication, Charles BASSAFOULA, l’un des conférenciers a mis l’accent sur le phénomène de violences faites en ligne dont de nombreuses femmes sont victimes. Aussi, il a mis en exergue les différentes actions qui peuvent permettent aux femmes de se protéger contre ces violences avec la Loi Mouebara. Parmi les formes de violences en ligne, a-t-il expliqué, figurent la cyber-intimidation (l’envoi des messages intimidants ou menaçants) ; le « doxxing » (diffuser en ligne des documents ou des informations personnelles concernant une personne en particulier, sans son consentement) ; le harcèlement sexuel. La cyberviolence recouvre des réalités et des phénomènes variés : photos publiées sans autorisation ou modifiées, « happy slapping » (acte de violence provoqué, filmé et diffusé), diffusion d’images à caractère pornographique, usurpation d’identité, violation de l’identité, menaces ou diffamation. Au final, tous les types de violence en ligne ont un effet dissuasif sur les femmes, et bafouent leur droit à la liberté d’expression.

« Le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, consacre la lutte des femmes pour la reconnaissance de leurs droits. C’est une journée de conscientisation afin de lutter contre les inégalités des hommes. La cause des femmes est inscrite dans la marche générale du monde. Elle épouse les évolutions du temps. Ainsi, chaque année, à cette date un bilan est fait sur la situation des femmes. La présente cérémonie a été une journée de réflexion, l’occasion pour les acteurs spécialisés sur la protection des droits de la femme de présenter les enjeux de la mise en application de cet outil de pénalisation effective des violences faites à la femme. Merci aux conférenciers car nous avons été sensibles aux enrichissantes contributions », a déclaré Annie NDENGUÉ, Présidente de l’association SOS Femmes Elikia et promotrice de l’école Bilingue Félix EBOUÉ.

Répondant aux préoccupations des partipantes par rapport aux sanctions, Virginie N’DESSABEKA, Directrice Générale du Centre de Recherche, d’Informations et de Documentation sur la Femme (CRIDF), a cité quelques articles notamment 67, 63 et 27 de la Loi Mouebara. Par ailleurs, elle a indiqué qu’il existe des maisons de la femme notamment à Brazzaville, Kinkala, Ewo, Djambala, Madingou, Mayama. Lieux destinés pour l’acceui et la réhabilitation des filles et femmes victimes des violences faites à la femme. « Les types de violence en ligne ont un effet dissuasif sur les femmes, et bafouent leur droit. La loi Mouebara ne constitue pas un instrument qui permet aux femmes d’aller en guerre contre les hommes, mais plutot un intrument de protection et de prevention. Les femmes doivent s’inculquer ces valeurs et notions », a-t-elle souligné.

A l’issue des échanges, Caroline DINGA, directrice générale du Complexe Scolaire Bilingue Félix EBOUÉ et quelques femmes présentes ont apprécié la qualité des échanges jugée fructueuse car « il était important que toutes les femmes à tous les nivaux soient informées. à tous les nivaux soient informées. Étant dans le domaine éducatif, ça nous permet de relayer à nos jeunes enfants, dirigeants de demain, l’importance des violences faites aux femmes ».

Les organisatrices ont dit poursuivre cette initiative de vulgarisation et de sensibilisation sur la Loi Mouebara sur l’ensemble du territoire national.La Journée internationale des droits des femmes, est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain et est officialisée par les Nations-Unies en 1977.