Après quelques administrations publiques à Brazzaville, Pointe-Noire et au Kouilou, la délégation de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption (HALC) conduite par son président Emmanuel OLLITA ONDONGO s’est rendue dans la partie septentrionale du Congo  pour sensibiliser, édifier, le 23 et 24 janvier 2023 les cadres et agents des administrations publiques à Impfondo (département de la Likouala) et Ouesso (département de la Sangha) . Il s’agit pour la HALC de vulgariser les textes de référence anticorruption, avant de passer à la mise en œuvre du plan d’action sur la corruption et ses méfaits. Dans les deux (02) départements, les échanges ont  porté sur le thème principal : « Non à la Corruption, Oui à la bonne gouvernance ». Objectif : faire prendre conscience aux agents des administrations territoriales déconcentrées et décentralisées de l’Etat, des valeurs telles que l’éthique, la conscience, le respect de la chose commune, l’impartialité et la loyauté.

Dans le département de la Likouala, le séminaire a été structuré autour de quatre (04) thématiques  portant sur :  l’écosystème national de lutte contre la corruption : rôle et place de la HALC (présenté par Martin DJOUOB, Chef de département de la planification, suivi-evaluation et du contrôle interne à HALC) ; la HALC et ses procédures de saisines ( présenté par Juslain MBONGO ( conseiller administratif et juridique du président de la HALC). L’assistant technique du Secrétaire général de la HALC, Rufin BAKOUETANA et le Chef de département de la prévention, la sensibilisation et la communication de la HALC, Germain LOUBOTA ont respectivement intervenu sur l’aperçu général de la loi anti-corruption, puis les effets néfastes de la corruption et nécessité de la combattre.

« La corruption fait partie des fléaux négatifs pour le bon fonctionnement des administrations dans les pays, un fléau qui peut causer des nuisances dans la vie quotidienne des populations. Que ce que nous venons d’apprendre ne soit pas des vains slogans. Nous souhaiterions que ce processus de sensibilisation et de vulgarisation se fasse chaque fois. Dans la Likouala, nous n’allons pas nous fatiguer à lutter contre ce phénomène qui ne doit pas pas avoir sa place ici », parce que « le Congo est un pays qui se cherche et la lutte doit se mener à tous les niveaux. Après tout ce que nous avons écouté et suivi, j’espère que la corruption va cesser dans tous les secteurs et que ces enseignements  vont nous aider à faire de sorte qu’il y ait la légalité pour le bien de notre pays. Ne soyons pas  professionnels dans la prise de décisions et non professionnels dans l’application. Je souhaite que ce qui a été dit se réalise et se concrétise car parler c’est bien, mais mettre en application, c’est mieux. Si tout le monde  s’impliquait à lutter contre la corruption, le pays va davantage progresser » ont estimé quelques participants qui ont dit être satisfait des échanges.

Le Préfet de la Likouala, Jean-Jacques MOUANDA a mis l’accent sur la corruption qui participe à rompre les équilibres socioéconomiques et à faire perdre la population sa confiance dans le rôle régalien de l’Etat et dans l’état de droit.

 « La  sensibilisation doit demeurer  un axe majeur de la politique nationale en matière de lutte contre la corruption. Il nous faudra adopter des mesures préventives dans toutes les administrations et installer, à cet effet, les mécanismes pour réprimer certainement  tous les antivaleurs qui minent la bonne gouvernance de la chose commune. Chacun de nous, ici réuni, doit se sentir responsable et construire un maillon fort de la chaine dans la recherche des solutions à cet épineux problème. Sensibiliser l’ensemble du personnel qui œuvre au quotidien à la bonne bonne tenue des administrations est assurément nécessaire », a-t-il souligné.

 Devant les participants, le président de la HALC a défini la corruption, la concussion, la fraude et l’impunité.  « Dans les 48 mesures issues de l’accord entre le Congo et le FMI, le Gouvernement de la République du Congo plus que jamais déterminé à prévenir et à lutter résolument contre la corruption, la concussion, la fraude les infractions assimilées.  Or, il est incompatible de sauver d’un côté l’émergence d’un pays et de l’autre entretenir dans ce même pays les antivaleurs. Nous avons le devoir de baliser la voie de l’émergence du Congo. Pour y arriver, le seul secret, c’est le changement des comportements des filles et fils de ce beau pays », a dit Emmanuel OLLITA ONDONGO qui a cité les propos du Chef de l’Etat congolais :  « l’intensification de la lutte contre la corruption, la fraude et la concussion à travers la consolidation de la bonne gouvernance au sein de l’appareil étatique en général et judiciaire en particulier, reste l’un des leviers majeurs de notre action pour rassurer nos parties partenaires ».

Les participants dans le département de la Likouala.

OUESSO: La HALC intensifie la sensibilisation et la communication.

A Ouesso dans le département de la Sangha, le rituel a été presque le même. Seulement, les conférenciers ont ponctué leurs échanges  sur la question de la bonne gouvernance ; la mobilisation de la population à la lutte contre la corruption : un droit et un défi pour chacun et pour tous ; dispositifs légaux pour la protection des dénonciations et lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption.

Après avoir présenté les missions et pouvoirs de la HALC, le président Emmanuel OLLITA ONDONGO a déclaré que cette institution dresse chaque trimestre un rapport de ses activités. Une copie de ce rapport est envoyée au Président de la République, aux Présidents du Sénat et Assemblée Nationale, au Premier Ministre et au Ministre de Justice.

 « L’indice de perception de la corruption (IPC) fait l’image d’un pays et en dehors de ses frontières. Selon l’étude réalisée par Transparency International, le Congo en 2021, venait de gagner après 15 ans d’attente, trois places au rang mondial dans le cadre de l’IPC. La HALC salue la participation de tous à l’activité ; acte qui dénote de la volonté à contribuer à la réalisation des objectifs définis dans le projet de société “ Ensemble, poursuivons la marche” », a-t-il confié.

A cet effet, les participants (populations actives et société civile, cadres de l’administration publique ; Institutions financières : Douanes, Impôts, CRF, CNSS) ont été au rendez-vous afin de réunir les outils adéquats susceptibles d’éradiquer ce fléau pour un développement harmonieux dont le changement de mentalités reste le credo.

 « Vous adoptez, au travers de cette campagne, le modèle judicieux préalable à la répression. Soyez rassuré que la ville de Ouesso va toujours soutenir de telles initiatives », a affirmé l’un des représentants des autorités locales . Il a félicité l’équipe dirigeante de la HALC qui ne ménage aucun effort afin de mettre sur pied, tous les mécanismes nécessaires de lutte contre ce fléau qui gangrène la société congolaise.

Dans cette partie septentrionale, la HALC va mener ses missions pour que aucune personne ne soit laissée de côté dans cette campagne de sensibilisation.