Pour sensibiliser les cadres et responsables des structures publiques sur le phénomène de “ Corruption” qui gangrène l’administration congolaise, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption (HALC) conduite par son président Emmanuel Ollita Ondongo, a lancé, le 08 juin 2021 au Ministère des Finances à Brazzavillle, sous le patronage du Ministre délégué au Budget Ludovic Ngatsé, une campagne de sensibilisation sur les différents textes portant lutte contre la corruption ou antivaleurs en République du Congo.

 

Quatre (04) thèmes ont fait l’objet d’échanges fructueux entre participants à savoir : “ Ecosystème national de lutte contre la corruption : place et rôle et place de la HALC ” ; “ La HALC et ses procédures de saisine ” ; “ Aperçu général de la Loi N° 5-2009 du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion et les infractions assimilées ”, “ La lutte contre la corruption : place de la Loi N°4-2019 du 7 février 2019 relative à l’obligation de déclaration de patrimoine par les citoyens élus ou nommés à une Haute fonction publique ”.

 
Pour gagner ce pari tant important, le Ministre délégué au Budget Ludovic Ngatsé a précisé que la lutte contre la corruption est un combat que ne cesse de mener le Gouvernement congolais. « Le ministère, en ce qui le concerne, sera toujours à vos côtés pour vous soutenir dans ce combat qui est commun à vous et nous, parce que nous luttons pour que nous puissions améliorer les finances de l’Etat mais surtout de créer un environnement favorable au développement des affaires dans notre pays » , a-t-il rappelé.
 
Exposant sur les procédures de saisine, Juslain Mbongo a déclaré que la HALC, dans ses missions, a le pouvoir d’auto-saisine, tout en travaillant en collaboration avec le parquet et les autres institutions de la République impliquées dans le combat de la lutte contre la corruption.
 
En outre, elle a le pouvoir de se saisir d’office ou etre saisie par le Président de la République, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, sur la base des indices probants ; de mener des enquêtes ou investigations sur les faits de corruption, de concussion et de fraude; d’obtenir de toute autorité, publique ou de toute personne physique ou morale la communication des informations et des documents dans le cadre des investigations qu’elle entreprend.
« Dans l’application des 48 mesures reçues de l’accord entre notre pays et le FMI, le Gouvernement de la République, plus que jamais déterminé à prévenir et à lutter résolument contre la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées, a entrepris depuis 2019, la réforme de son dispositif institutionnel de prévention de lutte contre la corruption qui a abouti à la création de la HALC. Ainsi, la HALC reste engagé à bien accomplir sa mission régalienne, conformément aux prescriptions de l’institution », a souligné le président de cette institution, Emmanuel Ollita Ondongo.
 
De son côté, Germain Loubota, Chef de département prévention, sensibilisation et communication, présentant le dernier thème, a signifié que la loi sur la déclaration de patrimoine existe bel et bien, mais reste confrontée quant à son application effective.
A noter que cette campagne de vulgarisation des textes de la HALC qui va se poursuivre dans d’autres structures vise à contribuer à la prise de conscience avec pour objectif de rompre avec les mentalités déviantes et les comportements négatifs du passé, et dans le souci de prévenir et réprimer plus efficacement les actes de corruption, de concussion et de la fraude.