Sous le thème « Force publique et Droits humains dans le contexte de la lutte contre le COVID-19 », la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a organisé, du 21 au 22 mai 2021 à Brazzaville, un séminaire de formation à l’endroit des agents de la Force publique congolaise afin de veiller à la bonne application des mesures barrière dans le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine, de promouvoir et mieux d’approfondir la connaissance sur les questions des Droits de l’homme.

Durant les deux (02) jours, la Force publique congolaise notamment la police, la gendarmerie et l’armée, à renforcer ses connaissances en termes de droits de l’homme générant ainsi application plus respectueuse des règles dans l’accomplissement de leur mission et une réduction des violences, tout en faisant preuve de professionnalisme dans l’application des règles en vigueur relatives aux devoirs et droits des citoyens.

C’est dans ce cadre que le Représentant du PNUD au Congo Maleye DIOP a souhaité que « ce séminaire permette de clarifier le rôle de ces braves et loyaux serviteurs de l’État que sont les agents de la force publique dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19 dans le respect des droits humains dans ce contexte particulièrement difficile et sensible ».

Pour Valère ETEKA YEMET, président de la CNDH, certes qu’il est absolument difficile pour la Force publique d’assurer normalement mission régalienne, en temps de paix comme en temps de guerre, mais il est indispensable de pourvoir les éléments de la Force publique de quelques rudiments de connaissance en matière du droit de l’homme.

« L’objet de ce séminaire est une interpellation, un appel lancé à nous tous, commissaire des droits de l’homme et commissaires de police, experts en matière des droits de l’homme et officiers de police judiciaire, personnels de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et agents de l’ordre, pour faire chemin ensemble en s’engageant à partager notre modeste savoir, échanger nos expériences aussi bien douloureuses que heureuses afin que nous rectifions nos manières de vivre, que nous soyons emportés vers le bien pour faire le bien, sinon être condamnés à faire du bien. Une telle perception nous conduira à élaborer ensemble des stratégies pour éduquer nos citoyens et citoyennes et sortir du cycle infernal de la violence » , a-t-il indiqué.

Quelques recommandations ont été formulées à la Force publique, parmi lesquelles : respecter le principe de proportionnalité lors des interventions des contrôles des fouilles corporelle, intégrer en tant que matière d’enseignement les Droits de l’homme dans tous les programmes de toutes les écoles de formation de la Force publique (Police, Gendarmerie, Armée) , bannir toutes les techniques d’immobilisation dangereuses, etc.

Les participants au séminaire…

A la fin de ce séminaire, les participants ont été dotés d’une brochure conçue pour rappeler à ces derniers leurs droits et devoirs en matière de protection des droits humains en période de lutte contre la Covid-19.

Organisé sous la direction de la CNDH en collaboration avec les ministères en charge de la Défense, de la Sécurité et de l’Ordre Public et celui de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, ce séminaire reste une opportunité pour le PNUD de contribuer à l’accompagnement de la force publique dans l’exercice de sa mission et de soutenir la République du Congo dans ses efforts de promotion et de respect des droits humains en cette période de pandémie.