Les Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont exigé, le 28 août à Niamey, à la junte militaire d’engager une transition civile de 12 mois, à l’issue de laquelle seront organisées des élections générales.

Au cours d’un sommet extraordinaire tenu par visioconférence,  sous le patronage du Président nigérien, M. Mahamadou Issoufou, la Cedeao a recommandé la nomination d’un Premier ministre civil, reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale.

Celui-ci sera chargé de conduire le gouvernement, sous la responsabilité du président de la transition. Selon M. Mahamadou Issoufou, ce Premier ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.

La Cedeao a aussi préconisé la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali, en particulier préparer les élections législatives et présidentielle dans un délai de 12 mois.

«Notre sommet décide que les sanctions énoncées dans la Déclaration des Chefs d’Etat et de gouvernements du 20 août 2020 seront levées progressivement, en fonction de la mise en œuvre des décisions prises », a dit le Président nigérien dans son discours de clôture.

Il a appelé à la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la Cedeao et le Mali, tout en invitant l’Union africaine (Ua) et les Nations unies à ‘’endosser cet accord’’.

A l’issue de ce sommet, il a annoncé la tenue du 57ème  sommet ordinaire de la Cedeao le 7 septembre prochain à Niamey au Niger. « Ce sommet permettra de faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali et de prendre d’autres mesures le cas échéant », a poursuivi M. Mahamadou Issoufou.

Le 25 août dernier, sous la pression des soldats mutins, le Président malien, M. Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé sa démission et la dissolution de l’Assemblée nationale ainsi que celle du gouvernement, dirigé par M. Boubou Cissé.

La Cedeao, bloc régional de 15 Etats, a décidé, quelques heures après la démission forcée du Président malien, de suspendre le Mali de tous les organes de décision de ladite organisation, de fermer toutes les frontières aériennes ainsi que terrestres et d’arrêter tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre ses pays membres et le Mali. (XINHUA/ACI)