Les droits humains sont l’un des buts et piliers de l’Organisation des Nations-Unies; une thématique transversale qui soutient les Objectifs de Développement Durable et l’Agenda 2030. Un atelier de formation des agents évoluant à la Direction Générale des Droits Humains et Libertés Fondamentales a débuté, ce lundi 22 mai à Brazzaville en vue de doter ce personnel des outils qui lui permettront de disposer des connaissances nécessaires pouvant améliorer leurs performances. A la demande du Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, cette formation est organisée avec l’appui du Système des Nations-Unies au Congo.

La République du Congo, comme le rappelle Casimir NDOMBA, Directeur de cabinet du Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, partie à la plupart d’instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits humains, a renforcé cette politique de promotion et de protection des droits humains en mettant en place un cadre juridique et institutionnel national avec les standards internationaux.

« Il est nécessaire de rappeler qu’en matière des droits humains, les Etats ont l’obligation et le devoir de respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l’homme en vertu du droit international. C’est donc pour atteindre cette triple obligation qu’est organisé cet atelier de formation », a-t-il souligné.

Pendant quatre (04) jours de formation, les participants vont s’informer sur le “ Mandat, Etats des lieux et perspectives de la Direction Générale des Droits Humains et Libertés Fondamentales (DGDH)” ; débattre en groupes de travail sur “l’introduction aux droits de l’homme” (pour promouvoir les droits de la personne humaine) ; le “Monitoring des droits de l’homme” (pour veiller à la protection des droits et des libertés du citoyen). Ils vont également s’imprégner des “ Instruments et mécanismes des Droits Humains” pour contribuer à la mise en œuvre des conventions internationales relatives aux droits humains (mécanismes onusiens, africains et nationaux) ; du “Rôle de la DGDH dans la rédaction des rapports dus aux mécanismes onusiens des droits de l’homme dont l’EPU (Examen Périodique Universel) pour préparer et assurer le suivi des textes nationaux relatifs aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales.

De même, il y aura des travaux en groupe sur les recommandations de l’EPU à mettre en œuvre avant le prochain examen ; “Les campagnes de sensibilisation en droits de l’homme/Droits humains 75” ; “Les droits civils et politiques” ; “Les droits économiques, sociaux et culturels” ; “Les droits catégoriels – De la protection des minorités nationales et des catégories sociales vulnérables” ; “Agenda 2030 Basée sur les Droits Humains (ABDH) et ODD” ; “Le principe « Ne laisser personne de côté »” ; “Politique nationale en matière des droits de l’homme”.

« Pour célébrer ces 75 ans, il est attendu des Etats membres de l’ONU à prendre des engagements concrets pour promouvoir les droits de l’homme et dans la mesure du possible à organiser des consultations nationales. Cette formation rentre déjà dans ce cadre… Notre objectif majeur est de vous sensibiliser autour des normes et standards en droits humains, mais aussi de vous permettre de vous familiariser avec les mécanismes des droits humains en particulier l’Examen Périodique Universel, le principe “Ne laisser personne de compte” LNOB, l’Agenda 2030 et l’approche basée sur les droits humains », a fait savoir Chris MBURU, Coordonnateur Résident du Système des Nations-Unies au Congo, rappelant que l’ONU s’est donnée pour mission de défendre, de faire prévaloir et de protéger les droits de l’homme de chaque individu.

Exprimant la gratitude à l’endroit des agences du Système des Nations-Unies et partenaires, le Directeur de cabinet du Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, martèle que « la qualité du service public dans le cadre de la promotion et de la protection des droits humains dépend de la qualité de ses agents. Et la qualité des agents dépend lui de leur formation aussi bien initiale que continue ; nécessaire pour actualiser les connaissances surtout dans le domaine des droits de l’homme qui est très évolutif. Les droits de l’homme étant un domaine transversal, il est plus qu’urgent pour notre pays de disposer d’un personnel qualifié dans ce domaine ».

Les agents de la Direction Générale des Droits Humains et Libertés Fondamentales auxquels le décret N°2004-8 du 02 février 2004 a assigné la mission de veiller à la promotion et la protection des droits humains et libertés fondamentales, à la mise en œuvre des conventions internationales relatives aux droits de l’homme, à la préparation et au suivi des textes nationaux relatifs aux droits de l’homme doivent être formés pour mener à bien cette mission.