Candidat malheureux à l’élection présidentielle de mars 2021, Dave MAFOULA a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue le 26 février 2022 à Brazzaville, une nouvelle forme d’opposition appelée « OLA » (Opposition Loyale et Audacieuse). Il a profité de l’occasion pour dépeindre l’état actuel des choses sur le plan national afin d’y prendre les résolutions conséquentes, sans oublier la situation de regain de tensions en Ukraine qui nécessite d’être gérée par la diplomatie, selon lui.
Pour lui, le Congo c’est plus de 50 % du taux de pauvreté, plus de 10 % du taux de chômage ; une dépendance des importations alimentaires à hauteur de 80 % de la consommation intérieure ; une dette publique insoutenable à plus de 95 % du PIB ; un indice de démocratie de 3/10 ; 55 % de couverture forestière avec une troisième plus grande forêt tropicale au monde ; un pays classé parmi les 10 plus grands producteurs de pétrole en Afrique ; des conditions de vie des citoyens quasi-criardes ; une gestion chaotique de la gouvernance sociopolitique .
« C’est là le bilan du Congo, non pas de 11 mois de gestion mais de plus de 37 ans. La situation actuelle de notre pays devrait nous permettre, à tous, de trouver un nouvel élan. C’est pourquoi aujourd’hui, je vous annonce, au nom de la démocratie, de conduire une nouvelle forme d’opposition loyale et audacieuse que nous appelons OLA. Une opposition qui s’harmonisera aux réalités des congolais, qui sera à l’écoute attentive de leurs besoins et qui les défendra contre toutes formes de dérives. Une opposition qui conduira le Congo à l’alternance, elle ne sera ni excessive, ni extrémiste, mais constructive, responsable, s’assumera et restera attachée aux valeurs fondatrices de la République. Cette nouvelle opposition est pour moi, un nouveau combat qui rendra à notre pays la maîtrise de son destin et sa fierté, en réduisant toutes les formes de dépendance dans lequel le pouvoir actuel l’a plongé. Le combat de cette nouvelle opposition, avec la vision qui l’accompagne et qui s’impose, garantira à nos enfants que dans un avenir proche, ils pourront vivre, grandir et réussir au Congo et être fiers d’être congolais », a dit le président du parti Les Souverainistes qui reste convaincu que le pays a les capacités de redressement qui n’attendent que la prise de bonnes décisions .
A propos de la concertation politique d’Owando, il s’est insurgé contre l’attitude du Gouvernement à ne convier que les mêmes structures politiques ou plutôt à convier certains partis dépourvus de véritable vie démocratique et qui parfois ne sont pas conformes à la loi.
« Si ces concertations sont organisées entre la majorité et ses alliés, c’est dommage ! Nous devons rompre avec les habitudes qui nuisent à notre démocratie , le pays doit avancer et pas seulement avec les mêmes. J’attends la réponse du Ministre en charge de cette question suite à mon courrier adressé. Pour cette concertation politique d’Owando, l’échec sera évité par la nécessité de convier toutes les voix qui rythment notre vie politique », a-t-il estimé, lui qui se positionne en opposant loyal et audacieux N°1.
En outre , il a rassuré l’opinion publique sur la participation de son parti aux élections locales et législatives prochaines.
D’où son appel à toute la classe de l’opposition congolaise d’être solide, rassemblée, réorganisée et unie pour conduire cette alternance qui est , à l’en croire, la seule voie du salut pour le Congo; combat qu menait également le feu Brice Parfait Kolelas. Il a également appelé à l’humanisme du Chef de l’Etat pour la libération des détenus politiques, à l’instar de Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa.
« Notre pays a besoin de courage, de droiture, de se rassembler et de changer sa manière d’être dirigé. La prospérité économique et le progrès social viendront de là. C’est pourquoi cette nouvelle opposition, a vocation à s’étendre et à rassembler tous les talents de notre pays » , a-t-il conclu.
