La Commission Nationale de Transparence et de Responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) a mené durant une période donnée des enquêtes dans la gestion du Fonds Covid-19, la Caisse Nationale de Solidarité ainsi que les fonds mis à la disposition des ministères des Enseignements pendant la période 2019 à 2021. Seulement, selon des résultats obtenus à mi-parcours de ces enquêtes, plusieurs irrégularités et incohérences ont été observées dans cette gestion. Le 18 octobre à Brazzaville, le président de cette institution Joseph MANA FOUAFOUA, à l’ouverture de cette rencontre en présence de quelques membre du Gouvernement, a présenté ces résultats.

Sur le volet réglementaire et celui qui touche à la structure, les enquêteurs ont noté que bon nombre des lois et règlements en vigueur liés à la gestion transparente et responsable des ressources sont peu connus. Cela est dû d’une part, à une gestion financière centralisée au niveau des cabinets ministériels au détriment des directions techniques et établissements scolaires et d’autre part du fait que des directions techniques créées au sein des cabinets ministériels sans aucune base légale. Un manque de transparence et de responsabilité relevé.
Pour les agents de la CNTR, il est à regretter que dans l’élaboration des budgets des trois secteurs des enseignements, on note que certains besoins exprimés par les directions techniques et établissements associés qui ne reçoivent que la portion congrue pour leur fonctionnement ne sont pas pris en compte. Aussi, aucun rapport financier ne sanctionne l’exécution des crédits alloués lors de la rentrée scolaire et de l’utilisation des frais d’inscription aux examens et concours. Ce constat est plus perceptible à l’Université Marien NGOUABI.

« On constate que des structures et mécanismes de gestion peu orthodoxes ont été créés pour gérer les moyens matériels et financiers mobilisés. La non-conformité à la réglementation en vigueur desdites structures et desdits mécanismes a conduit à des pratiques également peu orthodoxes concernant la gestion de ces moyens », a déclaré Joseph MANA FOUAFOUA.

Au cours de cette 2è session ordinaire de la CNTR, les participants auront dix jours pour échanger sur le compte rendu des activités du bureau pendant l’intersession, sur les termes de référence de l’élaboration du plan stratégique, sur la note d’information budgétaire. Le rapport financier exercice 2021 et les rapports de mission des sous-commissions ad’hoc, les plans de travail annuels des sous-commissions techniques et le plan stratégique de communication de cette institution seront également examinés. Enfin, la convention entre la LCB Bank et le Ministère des Finances et du Budget, les enquêtes sur la gestion des fonds alloués à ces différents ministères en charge des Enseignements et du Fonds Covid-19 feront l’objet d’un point d’information.

« Par le résumé de ces trois missions entreprises par les membres de la CNTR, j’ai voulu lever une partie du voile sur ce qui aurait pu paraître comme un secret de polichinelle sur la manière de gérer les ressources publiques dans certaines entités publiques », a conclu le président de la CNTR.