C’est à Brazzaville que s’est tenu du 13 au 14 juin 2019 un atelier de restitution des résultats de l’étude de faisabilité de la valeur universelle exceptionnelle du Parc National d’Odzala-Kokoua en République du Congo. Organisé par l’UNESCO et le Ministère de l’Economie Forestière, cet atelier est une initiative du Patrimoine Mondial Forestier d’Afrique Centrale(CAWHFI) en vue de préparer une proposition de ce site sur la liste du patrimoine mondial. Cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs consultants internationaux, cadres des administrations publiques et de la société civile.

Confronté à une série de pressions susceptibles de mettre en péril sa riche biodiversité dont en particulier, les populations de grands mammifères tels : le Gorille, l’Eléphant, le Buffle, le Bongo, l’Hyène tachetée et l’Hippopotame, le Parc National d’Odzala-Kokoua (PNOK) est une vaste étendue de 1 354 600 ha de forêt primaire inscrite sur la liste indicative de la République du Congo. C’est tout le sens de cet atelier d’envergure national organisé dans le but de procéder à la restitution des résultats de l’étude aux parties prenantes congolaises.

Pendant deux (02) jours de travaux, les participants venus de Brazzaville et des Régions de la Cuvette-Ouest et Sangha notamment ceux de l’Economie Forestière, Culture et Arts, Aménagement du Territoire, Environnement et Tourisme, Agriculture, Plan, Mines et Recherche scientifique, ont planché sur des questions relatives à la présentation des éléments essentiels pouvant concourir à l’inscription du PNOK, aux différentes options d’inscription présentées et à la proposition de chronogramme en vue de la soumission du dossier. Résultats et objectifs atteints.

Prenant la parole, Roger Albert Mbete, conseiller à la Faune et aux Aires protégées, représentant la ministre de l’Economie Forestière, a remercié l’ensemble des participants pour avoir répondu présent à cet atelier car, la République du Congo accorde un intérêt majeur à la conservation et la gestion durable des ressources naturelles pour mieux répondre aux standards de la Convention du patrimoine mondial pour aboutir donc à une reconnaissance du site PNOK. Aussi, dit-il que : « les valeurs naturelles du Parc National d’Odzala-Kokoua sont incontestables et permettent d’envisager de soumettre la candidature du PNOK pour une éventuelle proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondial. Notre vœu le plus ardent est que l’UNESCO, à travers le programme CAWHFI, poursuive inexorablement son appui technique et financier conséquent afin de nous appuyer dans l’élaboration de la proposition d’inscription, notamment sur la Liste du patrimoine mondial, à l’instar du site du Tri-National de la Sangha ».

A son tour, Richard Bouka, représentant le patron de l’Unesco au Congo a félicité la teneur des échanges si fructueux où il était aussi question d’étudier la possibilité d’inscription du PNOK sur la liste du patrimoine mondial et déterminer le cadre de mise en œuvre de cette importante démarche. « Son volet principal est également d’apporter notre expertise aux Etats membres de la région pour valoriser leurs sites naturels et de les encourager à proposer des candidatures pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial, comme le cas actuel pour le Congo avec cet atelier qui nous réunit autour du PNOK », a précisé Richard Bouka.

Notons qu’à l’issue de cet atelier, une feuille de route consensuelle pour les prochaines étapes a été élaborée et validée. Le projet CAWHFI, mis en œuvre par l’UNESCO avec l’appui financier de l’Union Européenne, a pour vocation de valoriser les sites naturels d’Afrique Centrale.