Ce 4 juin 2020, le centre Christophe Mérieux à la Cité de recherche, ex Orstom à Brazzaville, a servi de cadre, pour présenter un appareil respiratoire made in Congo, fruit d’un partenariat tripartite entre la société challenge Futura de l’ingénieur Tsengué Tsengué, l’Université Marien Ngouabi et la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale que coordonne Francine Ntoumi. Cette œuvre scientifique permettra de pallier au déficit des respirateurs dans les centres sanitaires en République du Congo.

Inspiré du modèle espagnol, ce respirateur qui a été conçu durant la période du confinement au Congo, est un ventilateur d’urgence qui permettra à point nommé d’ajuster véritablement l’assistance respiratoire aux besoins des différents patients.

C’est dans ce cadre que l’ingénieur Tsengué Tsengué, au cours de cette présentation, a signalé que cet appareil, qui a pris au moins 1 mois de conception, a pour particularité de permettre aux urgentistes de pouvoir travailler facilement. Ajoute-t-il, « la particularité, c’est qu’il permet de sauver des vies. Il permet non seulement d’assurer une assistance respiratoire minimale mais aussi de permettre aux patients d’atteindre un niveau de recouvrement de santé, de leur capacité respiratoire, pour être transporté à un lieu où ils auront toute l’assistance médicale nécessaire ».

Pour le professeur Francine Ntoumi, ce respiratoire artificiel a été conçu avec tous les éléments trouvés au Congo. Ce qui montre qu’il est possible de sauver des vies en utilisant la compétence des chercheurs congolais. « C’est un respirateur simple parce qu’il a été conçu dans l’urgence pour sauver des vies. Bien entendu, à partir de maintenant il va falloir ajouter des fonctionnalités et l’améliorer. Il a fallu que nos ingénieurs regardent ce qu’ils avaient à portée de main et mettre à profit leurs connaissances, pour pouvoir mettre un outil qui soit exploitable et utilisable le plus tôt possible », a-t-elle précisé.

Notons que les chercheurs congolais, dans la conception de cet appareil respirateur, se sont basés sur un modèle espagnol ayant fait ses preuves pendant la période de la Covid-19.