Trois audiences dont deux à Brazzaville et une à Sibiti sont respectivement prévues le 06 et 10 mars, au Tribunal de Grande Instance de ces deux villes. Elles portent sur les affaires liées à la délinquance faunique.

La première affaire concerne deux présumés trafiquants dont un sujet malien, pris avec deux pointes d’ivoire, le 13 mai dernier à Brazzaville. L’un des deux présumés délinquants est un multirécidiviste dans le trafic d’ivoire. En effet, il avait dernièrement été condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme mais s’était évadé de la maison d’arrêt d’Owando au début de sa peine.

Les interpellations de ces deux individus avaient été effectuées par les Eaux et Forêts et les gendarmes avec l’assistance du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage). Le verdict de cette affaire est attendu à l’issue de l’audience de ce lundi à Brazzaville.

La deuxième affaire concerne un individu interpellé, le 26 novembre 2022, dans la réserve naturelle de Lésio-Luna par les éco-gardes, en possession d’une arme de chasse, onze munitions et deux cercopithèques de Brazza morts. La pénétration dans une aire protégée sans permis de visite, chasse pendant la période de fermeture de chasse et abattage d’espèces partiellement protégées sont parmi les délits qui lui sont reprochés. L’audience de ce 06 mars portera sur les réquisitions et plaidoiries. 

La troisième affaire enfin, porte sur un individu qui détenait, le 25 janvier dernier à Sibiti, dans le Département de la Lékoumou, deux pointes d’ivoire, représentant un éléphant tué. Cet individu, avait été pris par les Eaux et Forêts et les gendarmes avec l’appui technique du PALF. Ce prévenu va comparaitre ce 10 mars au Tribunal de Grande Instance de Sibiti.

Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie de disparition reste vigilant et traque tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Les quatre présumés délinquants fauniques risquent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et d’une amende pouvant atteindre cinq millions (5.000.000) de FCFA, conformément à la loi.

En République du Congo, l’éléphant et certains animaux comme le cercopithèque de Brazza font partis des espèces animales protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».