Tenue sous le haut patronage du Ministre congolais des hydrocarbures M. Bruno Jean Richard ITOUA, la réunion des prix en République du Congo, comptant pour le deuxième trimestre 2022, a été ouverte ce 13 juillet 2022 à Brazzaville par le Directeur de cabinet dudit ministère, M. Macaire BATCHI. L’objectif, pour cette réunion organisée par la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) est de fixer ces prix afin de redynamiser le secteur pétrolier et donc, améliorer le climat des affaires.

Au cours de cette réunion, il a été rappelé que le secteur pétrolier, évolue actuellement dans un contexte international caractérisé par un regain de tensions militaires russo-ukrainiens, la hausse constante des prix du baril de pétrole, estimé entre 102 et 113 dollars; la parité Euro/Dollar (une premiere depuis la mise en circulation de l’Euro en 2002) ; une incertitude sur l’approvisionnement futur des marchés de gaz européens par la Russie. Au Congo, l’abrogation des conventions d’établissement des sociétés TotalEnergies EP Congo et Eni Congo et la crise de la Covid-19 ont induit une diminution drastique du secteur pétrolier et entrainé un déclin significatif de la production de notre pays.

Au plan national, a indiqué Karl NGAKALA, Directeur Aval Pretrolier, représentant le DG de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), qu’en date de fin juin de cette année, la production du Bassin côtier en huile est de 268865 bbl/j, en hausse de près de 9000 bbl/j, soit environ 3% par rapport au début du 2ème trimestre 2022, et ce grâce à un meilleur comportement de certains champs pétroliers. Pour lui, « la signature des avenants aux contrats de partage de production entre l’Etat congolais et les sociétés pétrolières exerçant au Congo a permis la résolution des contentieux fiscaux et douaniers, nés des réformes consécutives à l’abrogation des conventions d’établissement des sociétés pétrolières. Ces signatures marquent la volonté de l’État congolais à améliorer le climat des affaires et à redynamiser le secteur pétrolier. Dans le même sens, la signature des accords relatifs aux nouvelles modalités d’exploitation du terminal de Djéno est imminente ».

Dans un contexte de fragilité de l’économie mondiale, la stabilité du marché pétrolier est absolument essentielle. La Déclaration de coopération ,signée en décembre 2016 entre l’OPEP et 10 pays producteurs non OPEP, a rappelé le Directeur de cabinet du Ministre des Hydrocarbures, est un cadre pionnier pour la coopération énergétique multilatéral et continue de contribuer grandement à la reprise économique post-pandemique en tant que force stabilisante vitale dans le monde de l’industrie pétrolière. Cette Déclaration continue, par ailleurs, a être un phare et un bastion de stabilité, de fiabilité et de responsabilité dans un monde d’incertitude.

« A ce titre, trente (30) projets de loi portant approbation de trente (30) avenants ou accords particuliers aux contrats de partage de production se trouvent sur la table de l’Assemblée Nationale et au Sénat en vue de leurs approbations dans les tous prochains jours. L’ensemble des avenants permettront des investissements directs étrangers de plus de 2 milliards de dollars américains dans l’industrie pétrolière congolaise, en plus de ceux en cours de mise en œuvre ou déjà programmés. Cette augmentation des investissements directs étrangers relancera le tissu industriel du secteur pétrolier dont les effets immédiats seront la création de l’emploi grâce au redémarrage des activités dans les sociétés de services, de prestations pétrolières et toute la chaîne de services associés à l’activité pétrolière. Nous pouvons donc dire que les avenants que vous allez adopter en ce jour seront le creuser du rebond économique tant attendu par notre pays », a laissé entendre M. Macaire BATCHI ouvrant les travaux du Comité des prix du 2ème trimestre 2022.

Les acteurs du secteur pétrolier congolais restent fidèles aux principes fondamentaux du multilatéralisme de coopération qui sera vital pour l’avenir de l’OPEP et de l’industrie pétrolière. La dernière réunion de l’OPEP + tenue le 30 juin a pris la décision de continuer à injecter de volumes supplémentaires de pétrole pour un volume de 648 milles barils par jour de pétrole jusqu’à la fin du mois d’août 2022.