Signature de 2 projets entre le Congo et la FAO pour renforcer le développement forestier

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Le Ministre de l’Économie Forestière Mme Rosalie MATONDO et la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),Yannick Ariane RASOARIMANANA , ont signé, ce 14 octobre 2021 à Brazzaville, deux (02) accords de projets dont l’un concerne l’«Opérationnalisation du Système National de Mesure, de Notification et de Vérification (SYNA-MVN ) de la République du Congo » et l’autre l’« Estimation de la déforestation et de la dégradation des forêts et des facteurs directs actuels et historiques associés à ces processus à l’aide de SEPAL». Ils ont été signé devant les responsables en charge des questions forestières.

Le premier projet intitulé « Opérationnalisation du Système National de Mesure, de Notification et de Vérification (SYNA-MVN ) de la République du Congo » UNJP/PRC/023/UNJ, financé à hauteur de 2 millions de dollars US, est mis en place pour évaluer (en fonction du Niveau des Emissions de Référence pour les Forêts « NERF », établi dans le cadre du processus REDD+ de la République du Congo), les performances nationales en matière de réduction des émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation sur l’ensemble du Domaine Forestier National (DFN). Il est structuré en trois (03) principales parties à savoir : le contexte et la justification de la mise en place du SYNA-MNV du processus en République du Congo ; l’approche méthodologique pour consolider le SYNA-MNV du processus REDD+ en République du Congo ; le mode opératoire du Système National de Mesure, Notification et Vérification (SYNA-MNV) du processus REDD+ de la République du Congo.

Le deuxième projet Unjp/Glo/103/Unj d’«Estimation de la déforestation et de la dégradation des forêts et des facteurs directs actuels et historiques associés à ces processus à l’aide de SEPAL », évalué à 300.000 dollars US, vise notamment à développer une méthode globale, standard et à grande échelle d’estimation et de cartographie des changements de couverts arborés et des facteurs directs associés à l’aide de solutions de calcul dans le cloud et d’outils open-source.

Carine Saturnine Milandou, Directrice du Centre National d’Inventaire et d’Aménagement des ressources Fauniques (CNIAF) a souligné lors de son exposé que ce projet permettra de mettre à jour les données et connaissances relatives aux moteurs directs actuels et historiques de la déforestation et dégradation des forêts.

« L’objectif principal de ce Protocole d’Accord est d’appuyer le CNIAF à utiliser les outils de classification de l’occupation des sols LCCS-v3 LCML, de calcul dans le cloud SEPAL et de traitement et d’interprétation d’images satellites pour l’estimation des moteurs directs actuels et historiques de la déforestation et dégradation des forêts OPENFORIS » , a-t-elle déclaré.

Ces deux (02) projets sont financés par l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI).

Pour la Ministre de l’Economie Forestière, Rosalie MATONDO, la fonction de MNV (Mesure, Notification et Vérification) pour la République du Congo va permettre d’opérationnaliser efficacement des systèmes appropriées pour estimer les émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique et les quantités de CO2 séquestrées par les forêts qui constituent encore des puits de carbone en République du Congo ; de mesurer les changements de superficie des terres forestières et les changements de stocks de carbone liés aux activités REDD+ ; de notifier les performances d’atténuation des GES auprès des instances compétentes de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques ; de stocker les données et les rendre disponibles pour toutes les éventualités des vérifications.

« Les deux projets que nous venons de signer aujourd’hui sont les 2 premiers programmes que nous allons mettre en œuvre dans le cadre de la lettre d’intention du CAFI. Dans le cadre de cette lettre d’intention, nous avons reçu un premier financement de 65 million de dollars US qui concerne sept ministères ( de l’Environnement, de l’Énergie, de l’agriculture et élevage, de l’Aménagement du territoire, des Mines…). Pour le programme émissions de gaz à effet de serre, ce dernier va permettre à notre pays de regarder non seulement le niveau des émissions de gaz à effet de serre dans la forêt, mais aussi de regarder le niveau d’absorption de ces gaz à effet de serre dans nos forêts. Nous avons besoin d’un petit outil technique pour mesurer le quantité de tonnes équivalents que séquestre notre forêt » , a dit la Ministre de l’Économie Forestière .

Les 2 autorités échangeant les parapheurs…

De son côté la Représentante de la FAO au Congo, Yannick Ariane RASOARIMANANA a indiqué que cette fois-ci, les deux parties prenantes sont mieux parties et armées.

« Dans le cadre du programme ONU-REDD, la FAO appuie les pays en développement sur les questions techniques liées à la gestion des forêts et au développement de processus de Mesure, de Notification et de Vérification (MNV) efficients et fiables des réductions d’émissions de gaz à effet de serre. La FAO soutient ainsi notamment la collecte de données de qualité sur les ressources forestières et les utilisations des terres en Afrique Centrale, et plus particulièrement en République du Congo (Congo), afin que les décisions politiques dans les domaines de la planification forestière et de l’utilisation des terres ainsi que les plans sectoriels nationaux et les programmes REDD+ puissent se fonder sur des données factuelles », a-t-elle commenté.

A noter que la République du Congo s’est engagée dans le processus REDD+1, depuis 2008, dans le but précis de contribuer à la lutte contre les changements climatiques, de lutter contre la pauvreté et d’asseoir les bases d’un véritable développement durable et d’une économie verte.