Pour l’obtention du Diplôme Supérieur de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature, Patience Darel KESSAKADIA a présenté et soutenu son mémoire de fin de cycle en Administration de l’Education Nationale, le 21 décembre 2021 à Brazzaville, sur le thème « Le recrutement des enseignants au MEPPSA de 2010 à 2020 : Bilan et Perspectives ».

Devant le jury composé, entre autres, du président notamment le Maître de conférences/ Professeur au département de Géographie à l’UMNG Jean-Luc Mouthou, de son directeur de mémoire le Docteur Maixent Cyr Itoua Ondet, l’impétrant a défendu son travail et a été soumis après à une série des questions des membres jury.
Selon lui, son travail réparti en 2 grandes parties lui a conduit à constater que les conditions dans lesquelles se déroulent les recrutements effectués au Ministère de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation (MEPPSA) de 2010 à 2020 n’ont pas vraiment résolu le problème de déficit en personnel enseignant actif, mais surtout à faire une planification, une projection sur le recrutement des enseignants pour la décennie 2020-2030 qui permettra au Gouvernement de recruter annuellement, tout en insistant sur les modalités et critères de sélection des dossiers de candidats au recrutement.
Les textes sur le recrutement des agents de l’Etat sont-ils respectés au-delà du recrutement des enseignants ? Comment s’est déroulé le processus de recrutement des enseignants de 2010 à 2020 ? Pourquoi le déficit en personnel enseignant actif est toujours un problème récurrent ? Comment redynamiser le processus de recrutement des enseignants au MEPPSA ? s’est posé ces questions l’impétrant dans l’étude de son travail.

Ce qui lui a poussé d’affirmer, partant sur la base d’un triptyque de démarche menée (descriptive, évaluative, analytique) que « malgré l’existence des recrutements au MEPPSA, le déficit du personnel enseignant actif est toujours un problème récurrent et aigu » dû, entre autres, aux problèmes de quotas, à l’insuffisance de moyens administratifs, techniques et financiers, aux départs massifs pour migrer vers d’autres ministères… D’où l’importance, selon lui « d’organiser des états généraux de l’éducation qui restent la solution ».
Sur quelle base les autorités en charge de l’éducation disent que le déficit est de 20.000 ? Alors que chaque année, a-t-il estimé, que depuis 2018 plus de 1000 enseignants admettent leurs droits à la retraite. Voilà pourquoi, dans la réalisation de son étude, l’impétrant a proposé quelques pistes de solutions pouvant pallier à la problématique du déficit en personnel enseignant actif, question de voir au bout de 10 ans combien d’élèves sont regroupés au préscolaire, primaire et au secondaire afin d’établir la connivence entre l’offre et la demande.
« L’objectif de mon étude est d’inciter le Gouvernement congolais à redéfinir sa politique de recrutement et de revoir la hausse de quotas alloués au Ministère de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, si nous voulons bien résoudre le problème du déficit en personnel enseignant actif selon la stratégie sectorielle de l’éducation » , a indiqué Patience Darel KESSAKADIA.
A l’issue de cette soutenance, le jury, après félicitations, lui a attribué la Mention » Très Bien » avec une moyenne générale de 17/20 sur l’ensemble du travail incluant la présentation, la forme et le fond (contenu) .
« Je suis très content d’avoir décroché mon diplôme supérieur et d’avoir traité une question très capitale, une question qui touche même le soubassement du développement de l’enseignement. Et, je pense que cette question va attirer l’attention des autorités », a conclu l’impétrant.