Le Tribunal de Grande Instance de Dolisie, dans le Département du Niari, a rendu son verdict, ce 14 octobre, condamnant les sieurs KONDO MABIALA Christian, MOUFOUMA Guy et BIDOU Sébastien à trois (3) ans d’emprisonnement ferme. Ils écopent une amende de trois millions (3.000.000) de FCFA chacun et verseront solidairement à l’Etat Congolais, une somme de cinq millions (5.000.000) de dommages et intérêts.

Les trois trafiquants de pointes d’ivoire dont un agent des Eaux et Forêts avaient été interpellés, le 21 septembre dernier à Dolisie. Ils avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre, représentant un (1) éléphant tué. La première audience au cours de laquelle ces délinquants fauniques se sont expliqués devant les juges avait eu lieu, le 7 octobre dernier à Dolisie avant celle de ce 14 octobre.

L’interpellation de ces trois trafiquants avait été réalisée par les éléments de Région de Gendarmerie du Niari suivis par la Direction Générale de l’Economie Forestière, appuyés techniquement par le PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les pointes d’ivoire saisies avaient été transportées par ces trafiquants de Bambama, un des districts du Département de la Lékoumou jusqu’à Dolisie chef-lieu du Département du Niari où ils avaient l’intention de vendre ces produits. L’agent des Eaux et Forêts impliqué dans cette affaire avait facilité le transport de ces pointes d’ivoire de Bambama jusqu’à Dolisie.

 Les trois condamnés étaient dans un réseau dans lequel, deux d’entre eux étaient des fournisseurs et l’autre un démarcheur. Ils ont été déclarés coupables des délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire, trophées d’une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo.

Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Le travail, régulièrement accompli par les autorités de la place dans cette lutte contre la criminalité faunique, produit des effets positifs.

A titre de rappel, le 13 et 14 septembre dernier toujours à Dolisie, deux présumés trafiquants ont été interpellé séparément pour trafic d’un mandrill vivant chacun. L’un était en fuite depuis juin et le mandrill avait été récupéré sur sa parcelle. Le deuxième avait été pris avec son animal à son domicile. Les deux propriétaires de ces deux mandrills ont connu chacun leur deuxième audience ce 14 Octobre et leurs affaires passeront à l’audience ce 28 octobre.

Signalons que la loi Congolaise en matière de protection des espèces fauniques stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».