Ce 29 août, un présumé trafiquant d’une espèce animale intégralement protégée a été interpellé avec la dépouille d’une tortue marine et ses 123 œufs à Pointe Noire par des agents de la gendarmerie. Cet individu aurait capturé cette espèce sur la plage avant de la tuer et de la transporter en taxi jusqu’à son domicile.

L’interpellation de ce présumé délinquant a été réalisée par les éléments de la gendarmerie nationale de cette ville. Informés, les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de Pointe Noire et ceux du Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (PALF) ont salué l’excellent travail des gendarmes lors de cette opération et apportent désormais leur assistance technique et appui juridique pour la suite de la procédure.

Le prévenu avait l’intention de vendre la viande de cet animal. Il répondra de ses actes devant la justice congolaise. Ce dernier est poursuivi pour les délits de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée.   

Les tortues marines sont les tortues de la superfamille des Chelonioidea. Elles sont présentes dans tous les océans du monde à l’exception de l’océan Arctique. Ces espèces sont toutes vulnérables ou menacées. Elles font localement l’objet de protection ou de plan de restauration, mais la pollution, le braconnage et les prises accidentelles par engins de pêche restent des causes préoccupantes de recul de populations de ces espèces.

Le Congo accueille d’importantes populations de cinq des sept espèces et sous espèces de tortues marines. Toutes sont classées dans la catégorie «  en danger » ou « en danger critique » par la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

 La loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées au Congo stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ». Les contrevenants de cette loi encourent des peines pouvant aller jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant jusqu’à 5 millions de FCFA.