Sept individus dont quatre à Pointe Noire, deux à Brazzaville et un à Madingou, faisant partie d’un réseau des présumés trafiquants d’ossements humains ont été interpellés respectivement les 07, 11 et 16 décembre.
Tout a commencé à Pointe Noire où, trois présumés criminels ont été surpris en détention d’un crâne et autres ossements humains emballés dans un sac et qu’ils comptaient vendre. Un de leurs complices se trouvant dans cette même ville a été également rattrapé le même jour allongeant la liste des interpellés à quatre. C’est grâce aux informations reçues de la part de leurs collègues de Pointe-Noire, que les éléments de la section de recherches de la région de gendarmerie de Brazzaville ont pu mettre la main sur trois membres de ce même réseau dont deux à Brazzaville en possession de trois squelettes humains et des fétiches et, un à Madingou, suite à une dénonciation. D’autres membres de ce réseau seraient encore en cavale.
Cette opération, menée dans un premier temps par les éléments de la Section de Recherche de la Région de Gendarmerie de Pointe Noire et les agents des Eaux et Forêts de cette même ville avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage) a permis de démanteler un réseau de personnes présentant un danger irréversible pour la société congolaise. Précisons que c’est à la suite d’une investigation sur le trafic des produits de faune que ce réseau de présumés trafiquants d’ossements humains a été découvert. N’étant pas du ressort de la compétence des Eaux et Forêts, ces derniers se sont écartés de l’affaire, laissant place à la Gendarmerie. Ce sont donc les éléments de la Section de Recherche de la Région de Gendarmerie de Brazzaville qui ont par la suite procédé à l’interpellation de trois autres membres.
Les identités des personnes dont ces prévenus disposent des ossements ne sont pas encore connues. Les quatre premiers présumés trafiquants d’ossements humains ont été déférés le 15 décembre devant le Parquet près le tribunal de grande instance de Pointe Noire, puis placés sous mandat de dépôt, pour répondre de leurs actes devant la justice. La même procédure a également été observée pour ceux interpellés à Brazzaville et à Madingou. Ils ont en effet, été déférés ce 21 décembre et également placés sous mandat de dépôt en attendant leurs jugements. Pour le capitaine MBOMO Dawesse, commandant adjoint de la section de recherches à la Région de Gendarmerie de Pointe Noire : « le message que nous passons à la population est celui de savoir que le trafic d’ossements humains est prohibé par la loi et quiconque le pratique s’expose à des poursuites judiciaires ». « C’est immoral, quand on meurt, c’est pour un repos éternel. Mais finalement pour nos concitoyens qui ont été déterrés, ils n’ont pas eu un repos éternel et, ce n’est pas bien pour notre culture africaine…la loi devrait s’appliquer dans toute sa rigueur. Les gens qui s’hasardent à commettre ces infractions seront sévèrement punis », a déclaré le colonel MOUNGUI GAMBOU, chef d’état-major de la région de gendarmerie de Brazzaville.
En République du Congo, le trafic d’ossements humains est un crime interdit conformément au code pénal. Toute personne qui aura participé à une transaction commerciale, ayant pour objet l’achat ou la vente d’ossements humains ou se sera livré à des pratiques de sorcellerie, magie ou charlatanisme susceptibles de troubler l’ordre public et de porter atteinte aux personnes ou à la propriété est puni. Les contrevenants de cette loi, s’exposent à des peines allant jusqu’à cinq (05) ans d’emprisonnement ferme avec des amendes pouvant atteindre 2.400.000 FCFA.