Dans le cadre de la phase 2 du Programme de Renforcement des Capacités Commerciales et Entrepreneuriales (PRCCEE 2) financé par l’Union Européenne, une 2è session de formation des formateurs en Qualité Hygiène Sécurité Environnement (QHSE) s’est tenue à Brazzaville dont la clôture a eu lieu le 27 mai 2023. Organisée par la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Marien NGOUABI en collaboration avec l’Agence Congolaise de la Normalisation et de la Qualité (ACONOQ), la 2è phase de cette formation avait pour objectif général de former les membres du corps académique de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Marien NGOUABI et d’autres instituts dans les disciplines de la qualité afin qu’ils/qu’elles puissent à leur tour les enseigner à leurs étudiants.

Depuis pratiquement le 16 mai, cette formation de dix jours a été ponctuée par un renforcement de capacités en vue de parachever la formation de près de vingt cinq (25) membres de ce corps académique universitaire (Professeurs d’Université, assistants et doctorants) pour leur permettre d’enseigner à leur tour les disciplines liées aux Normes et à la Qualité Hygiène Sécurité Environnement en Licence et Master.

Intitulée “ Renforcement du cursus enseignement «normes et qualité» ”, cette formation découle du fait qu’il y a quelques années une formation QSHE avait été mis en place à la Faculté des Sciences et Techniques. Selon le Doyen de cette Faculté, le Pr. Basile Guy Richard BOSSOTO, « c’est une formation pluridisciplinaire (biologistes, chimistes, médecins, etc) purement technique avec beaucoup d’aspects, une formation qui se veut professionnelle. C’est à ces formateurs de donner ce qu’ils ont appris à nos enfants. L’intérêt est de donner des bases scientifiques à ces enseignants ; quitte à eux de prendre le relais, de mettre la touche qu’il faut pour que nos enfants soient mieux enseignés. On souhaiterait qu’à la fin de la formation, lorsque l’étudiant obtient son diplôme, qu’il soit directement opérationnel sur le terrain ».

Durant la phase de formation, par le biais de présentation, d’études de cas, d’échanges interactifs, les participants ont renforcé leurs capacités du point de vue organisationnelle et sur les techniques à utiliser, les nouveaux outils pouvant leur permettre d’améliorer la façon d’enseigner (on peut parler de la PDCA pour pouvoir planifier des activités, tchéquer, contrôler et améliorer tout système ou processus existant). De même, ils ont passé en revue des questions liées sur les méthodes et outils de Qualité, le Management de la Qualité en basant sur la norme ISO 9001 : 2015 ; le Management de l’hygiène-santé, l’hygiène au travail ; le Management de la sécurité, de l’environnement. En outre, ils ont été édifiés sur certaines normes telles que ISO 14001, ISO 22000 : 2018 avec la méthode HACCP, ISO 45001, ISO 15189 : 2022, ISO 17025.

L’expert en Chaine de Valeur, Nizar Ben SALEM s’est dit satisfait d’avoir mis à contribution son expertise au service des participants parce que, a-t-il dit « pour enseigner ces notions aux étudiants, il fallait des outils pratiques. Voilà pourquoi, on a utilisé des outils et démarche de la Qualité. Cela permettra d’avoir des diplômés qui seront des responsables QSE dans les entreprises ». Il a remercié les responsables de la Faculté des Sciences et Techniques, l’Université Marien NGOUABI, l’ACONOQ, les ministères.

« Ce sont des formateurs qu’on forme c’est-à-dire une partie des enseignants de l’Université a été sélectionnée pour être formée au système de la Normalisation et de la Qualité. L’idée, c’est de leur donner toutes les notions pour qu’ils puissent, à leur tour, en transmettre aux étudiants. Cette session a pris en compte toutes les notions de la Qualité et de la Normalisation, pour essayer de comprendre ce qu’est une norme, quels sont les types de normes, que contient la Qualité. A leur tour, ils vont former les étudiants qui vont se déployer dans les entreprises et à eux pour devenir des futurs formateurs », a précisé Prestige NKOUENDOLO, Expert en QSE , indiquant par ailleurs que l’Université Marien NGOUABI entend ouvrir un module Formation QSHE.

Satisfaits d’avoir pris part à cette formation, Dr Adolphe Christian NGAKENI-LIMBILI a déclaré que l’idéal est d’avoir, en fin de compte, des répondants au niveau local et dans le secteur de l’enseignement.

Contribuer au renforcement de l’économie congolaise et à la création des emplois de manière à promouvoir le développement socioéconomique harmonieux du Congo, tel est, entre autres objectifs de ce programme de formation. Pour produire qualité, il faut tout un accompagnement.

Le Directeur Général du Partenariat au Développement/Ministère du Plan, Aimé Blaise NITOUMBI s’inscrit dans cette perspective et a salué le plaidoyer fait par l’Université Marien NGOUABI et l’ACONOQ pour arriver à mettre en place un parcours de formation intégrant les notions de qualité. Comme c’était pour la première fois que cela se faisait, il fallait donc, selon lui, mobiliser les experts pour pouvoir former les formateurs. L’objectif est que lorsque nous mettrons les produits sur le marché congolais, qu’ils soient de qualité compétitive, a-t-il signifié c’est-à-dire « avoir une masse critique de ressources humaines qui maîtrisent les problématiques de la qualité pour que nos produits soient compétitifs et répondent aux normes ».

En tant que partenaire de mise en œuvre, l’ACONOQ, à travers son Directeur Général, Jean-Jacques NGOKO MOUYABI, a souligné l’importance de cette formation, un programme mis en place avec l’aide de l’UE. Grâce à cette formation, les jeunes seront formés. Seulement pour qu’ils aient la formation, il faut que les formateurs puissent être dotés des outils nécessaires pour les mettre à leur profit. « On les forme d’abord, on s’assure qu’ils ont les outils nécessaires pour transmettre aux jeunes qui, demain, seront dans les entreprises et qui seront les qualiticiens de demain », a affirmé le DG de l’ACONOQ.

L’idéal spécifique pour l’Université Marien NGOUABI reste de professionnaliser les programmes d’enseignement dans ce domaine et d’intégrer les nouvelles problématiques Qualité dans les programmes de formation. « On va maintenant suivre au niveau de la formation des apprenants, comment est-ce que les choses vont évoluer pour qu’on s’assure effectivement que la formation qui a été faite est bonne », a fait savoir le Pr. Basile Guy Richard BOSSOTO, Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Marien NGOUABI en République du Congo.