Violences Basées sur le Genre : les partenaires institutionnels et associatifs renforcent leurs capacités sur l’identification et la dénonciation des cas.

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Un atelier de formation sur l’identification et la dénonciation des cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) s’est ouvert le 16 mars 2022 à Brazzaville dans l’objectif d’outiller des professionnels institutionnels et équipes associatives.

Organisée par Catholic Relief Services (CRS) et le Ministère de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, cette formation vise également à former les professionnels et équipes associatives à la prise prise charge de violences faites aux femmes et aux filles ; à les apporter des savoirs, compétences et outils concrets pour le dépistage des cas de violences et l’assistance aux femmes et aux filles victimes de violences ; à les amener à approprier la stratégie nationale de lutte contre les VGB; à assurer le référencement des victimes de VGB vers les structures qui assurent la prise en charge globale (prise en charge biomédicale, psychosociale, juridique et judiciaire).

Dans la société congolaise, les violences basées sur le genre sont de plus en plus visibles à cause de la fréquence de leurs apparitions et des multiples formes qu’elles prennent. Malgré les actions entreprises par les pouvoirs publics et ONG avec l’appui des partenaires, les résultats escomptés sont encore loin d’êtres atteints.

C’est dans ce cadre que Virginie N’DESSABEKA, Directrice Générale du Centre de Recherche, d’Informations et de Documentation sur la Femme (CRIDF) a indiqué que « cet atelier, sur l’identification et la prise en charge globale des VBG, notamment le système d’accueil, l’identification et le référencement des survivants, a été initié pour que ces participants puissent renforcer leurs capacités en matière de prévention et surtout de prise en charge, d’autant plus que cette dernière se veut holistique de par les engagements que le Congo a pris au haut niveau ».

Satisfaite de voir la République du Congo accueillir dans son arsenal juridique la Loi portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo, dite Loi Emmilienne Mouebara, la Directrice Générale du CRIDF a précisé qu’ « Au terme de cette formation, nous voulons avoir des relais communautaires au niveau du département de Brazzaville qui pourront à leur tour diffuser l’information qu’ils ont reçu ici. C’est un système d’alerte qui rentre dans le cadre de notre campagne « Je dénonce « , pour que les gens ne gardent le silence face aux violences basées sur le genre ».

Au cours de cette formation, les participants vont axer leurs échanges sur les modules relatives à la stratégie de lutte contre les VBG et les réponses aux VBG en République du Congo et la stratégie d’amélioration de la prise en charge globale des VBG .

Remerciant le Ministère en charge de la Promotion de la Femme pour l’accompagnement qu’il ne cesse d’apporter à Catholic Relief Services dans le cadre de la mise en oeuvre de son programme en République du Congo, le Coordonnateur du Projet de Riposte à la Covid-19 (C19RM/CRS), Fleury PASSAKA a rappelé l’engagement du CRS à contribuer aux différentes actions qui visent à lutter contre les violences basées sur le genre. « Depuis Août 2021, le Congo bénéficie d’un financement du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme dans le cadre du mécanisme de Riposte à la Covid-19, appelé  » C19RM « . Dans cette subvention figure plusieurs interventions parmi lesquelles la prévention des violences basées sur le genre », a-t-il déclaré.

La lutte efficace contre les violences basées et le relèvement des victimes passent non seulement par la promotion d’un environnement juridique favorable au respect des droits de l’Homme mais aussi et surtout à leur accès à des services de prévention, de prise en charge médicale et psychologique de qualité. Cette session de formation sera également organisée à Pointe-Noire et dans la Sangha.