Arrivée en République du Congo pour une mission de travail , malgré le contexte actuel dû à la pandémie Covid-19 qui sévit à travers le monde, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ( l’UNESCO) Mme Audrey Azoulay a entamé une série de visites de travail, ce 14 octobre 2020 à Brazzaville, qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération et du partenariat entre le Congo et l’UNESCO. Ces visites, effectuées en compagnie des membres du gouvernement, autorités nationales et locales, se sont respectivement tenues au lycée de la Révolution, à l’école de peinture de Poto-Poto, au Centre national de Référence de la Drépanocytose et enfin au Palais présidentiel.

Garantir une éducation de qualité en facilitant la continuité de l’enseignement à travers des nouvelles approches éducatives que l’enseignement à distance a été jugé louable en cette période de crise sanitaire.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, foulant le sol du lycée de la Révolution a procédé à l’inauguration d’une chaîne éducative numérique dénommé «Ecole à domicile» (EADTV), placée sous la tutelle du Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation avec l’appui de l’organe onusien en charge de l’Éducation la Science et la Culture. Constitué d’une web-radio et Web TV, cette chaîne pédagogique va désormais diffuser des cours et des documentaires sur l’éducation en cette période où l’approche enseignement à distance et en présentiel a été opté.

Une approche expérimentée durant la période de confinement qu’a connu le Congo, tenant compte des mesures barrières édictées par le Gouvernement et qui a permis à plus de 28000 élèves de satisfaire au Baccalauréat général à 555.338 au brevet d’études primaires du premier cycle (BEPC).

« Nous avons appris pendant cette période de Covid-19, qu’il y a des choses que nous pouvons faire à distance. Je salue les efforts consentis par le Congo en maintenant les apprentissages pendant les moments forts dûs à la pandémie qui a eu la volonté de ne pas le laisser tomber» , a dit la DG de l’UNESCO

Après la chaîne EADTV, la patronne de l’UNESCO, Audrey Azoulay a également inauguré un laboratoire de micro-sciences (intelligence artificielle et robotique) où elle a souligné qu’il faut faciliter l’accès des femmes et des filles à la science et la technologie car l’UNESCO reste un partenaire engagé en République du Congo pour promouvoir et valoriser la science et la technologie au profit d’un développement durable.

Le second cap a été la visite de l’école de peinture de Poto-Poto créé en 1951 et qui est une école de référence d’art. Dans l’enceinte de cette école, la DG de l’UNESCO a loué le talent des artistes congolais à travers leurs oeuvres artistiques. « On a besoin de former plus de jeunes artistes qui souhaitent se lancer et s’exprimer à travers les arts et la culture. Nous devons investir dans le patrimoine artistique et culturel pour un développement équitable et une paix durable. L’UNESCO va continuer de soutenir l’école de peinture de Poto-Poto » , a-t-elle indiqué.

Répondant à la préoccupation relative à l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, dossier porté par les deux Congo( Congo et RDC), Audrey Azoulay a signifié qu’il en est plus que impératif et utile de léguer à l’humanité la rumba congolaise et je souhaite que ce dossier aboutisse pour reconnaître cette création musicale.

Reçue au Centre national de Référence de la Drépanocytose par la première Dame du Congo Mme Antoinette Sassou Nguesso, la DG de l’UNESCO a pris part, en compagnie des membres du gouvernement, autorités et quelques élèves au lancement du programme UNESCO-l’Oreal 2020 2021, porté par la Fondation congolaise de la recherche scientifique que dirige le Pr Francine Ntoumi dont l’objectif est de promouvoir l’accès de la gente féminine juvénile dans les filières scientifiques et de recherche.

À cet effet, une conférence-débat a été organisée sous les thèmes : “La Drépanocytose, l’espoir est permis” et “Femmes et sciences en Afrique, une révolution silencieuse”. Pour elle, c’est un honneur de saluer le travail du CNRD soutenu par l’UNESCO à l’initiative du Congo et, grâce au plaidoyer de la première Dame du Congo. « Nous avons lancé, ce jour, une campagne pour l’éducation scientifique des femmes car les filles doivent avoir des modèles des femmes scientifiques pour s’investir dans la recherche scientifique» , a-t-elle précisé.

Peu après ces visites, l’UNESCO et la République du Congo ont signé deux accords qui s’inscrivent dans le cadre de la coopération à savoir l’accord du siège et l’accord général de coopération.

Pour marquer le clou de de cette série de visites, la DG de l’UNESCO a été reçue en audience par le Président de la République du Congo, SEM Dénis Sassou Nguesso. Au centre des échanges, les questions de coopération entre cette institution onusienne et le Congo dans les domaines d’éducation, des sciences, des arts et culture, la communication, l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, les projets de développement de l’enseignement supérieur à l’échelle internationale.

«J’ai eu le plaisir, au cours de cette audience que m’a accordée le Chef de l’État SEM Dénis Sassou Nguesso de pouvoir évoquet les champs de la coopération entre l’UNESCO et la République du Congo, avec un accent très particulier sur les questions d’éducation, les enjeux liés à la réouverture des écoles en conciliant le retour à l’école pour les élèves et les précautions sanitaires» , a-t-elle conclu